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Léger verre brisé

22 juin 2007, 12:00

Une Noire dans un fitness, une femme d'âge mûr s'occupant d'un bébé, un homme dans sa baignoire, un autre qui cherche son chat et trouve un chien... «Fragile(s)» livre des bribes de destins qui vont s'entrecroiser comme par hasard. Des liens vont se tisser ou être mis au jour, c'est ainsi qu'avance le film choral...

Le jeune cinéaste Martin Valente («Les amateurs») pousse la fragmentation à l'extrême; il confère à son film une fragilité de verre brisé en tous petits morceaux faisant écho à ses personnages un peu perdus. Léger, le procédé irrite d'abord autant qu'un zapping. Cependant, il y a de l'humour dans ce puzzle, la gravité point sous la pirouette, alors on s'accroche. Et puis les tête-à-tête s'étoffent, l'humanité blessée et maladroite des personnages finit par nous toucher un peu.

Darroussin incarne le pharmacien solitaire, François Berléand le cinéaste en bout de course, Caroline Cellier la grand-mère assumant mal son rôle, Marie Gillain la chanteuse toxicomane qui veut décrocher pour son fiston, Jacques Gamblin le flic jouant de la guitare au chevet d'une comateuse, Sara Martins, la copine entraînée dans un plan foireux. Une distribution de luxe pour ce film à ranger au rayon des vaines rencontres sympathiques. / dbo

Neuchâtel, Bio; 1h50
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