Percuté par un concurrent dès la première journée du 23e Shell Eco-Marathon, le véhicule à faible consommation du team loclois de la Haute Ecole Arc ingénierie - la «Consomini» - a joué de malchance sur le circuit français de Nogaro, dans la région Midi-Pyrénées.
«Vendredi, lors des essais, le véhicule a été heurté par l'arrière», relève Thierry Robert, responsable de projet. L'accident est survenu alors que plusieurs voitures étaient en train de se dépasser. «Ce sont des choses qui peuvent se produire, mais cela ne nous était jamais arrivé.»
Le hic, c'est que l'accrochage a causé des dégâts. «La géométrie de la voiture a été faussée», observe Thierry Robert. Du coup, le véhicule n'était plus en mesure d'atteindre les performances voulues. «On a travaillé jusqu'à quatre heures et demie du matin pour le remettre en état.» Las, samedi, l'équipe de quatorze personnes de la HE-Arc ingénierie a vu ses attentes à nouveau contrariées. «Nous avons cassé la chaîne, ce qui ne nous était encore jamais arrivé», confie Thierry Robert.
Après une nouvelle nuit blanche, la Consomini était prête pour une nouvelle tentative. Mais le destin s'acharnait. Un clou égaré sur la piste forçait le véhicule à l'abandon après une crevaison, au cinquième des sept tours de piste.
Les ingénieurs (confirmés ou futurs) ne s'en retourneront pas pour autant au Locle avec le vague à l'âme. Le calcul de la consommation montre par extrapolation que le véhicule aurait atteint son objectif de parcourir 2000 kilomètres avec un seul litre d'essence. Thierry Robert tire donc un bilan partagé de cette cinquième participation à l'Eco-Marathon. «D'un côté, on est déçu de cet accrochage, on regrette de n'avoir pas pu boucler ce tour et demi restant, ce qui aurait permis de valider la performance. De l'autre, on est satisfait de tout le travail effectué, de l'équipe, qui s'est beaucoup investie.»
Du coup, les Loclois comptent bien remettre la compresse l'an prochain. Mais cela à certaines conditions: «Cela implique de nos sponsors qu'ils continuent à nous soutenir. Il faudra également apporter quelques modifications, puisque le règlement deviendra plus contraignant en matière de visibilité et de freinage.» Et si la malchance ne s'en mêle pas, la prochaine tentative sera peut-être la bonne. / djy