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Le prisonnier qui demandait la grâce pour revoir sa mère pleure son décès

En mars, le Grand Conseil neuchâtelois refusait d'accorder la grâce à un dealer hollandais pincé en Suisse, avançant que l'état de santé de sa maman n'était pas si critique. Le prisonnier, qui vient de perdre sa mère sans avoir pu lui dire au revoir, confie sa douleur.

22 mai 2015, 17:27
Dans le canton de Neuchâtel, les demandes de grâce des prisonniers ne sont pratiquement jamais accordées.

En 2014, un gros trafiquant de drogue ayant sévi entre la Hollande et la Suisse est condamné à 36 mois de prison, dont 18 mois ferme, par la justice neuchâteloise. Début 2015, cet homme présente une demande de grâce aux autorités cantonales:il souhaite une remise en liberté anticipée. Motif: sa mère, en Hollande, serait en phase terminale (notre édition du 7 mars). Le 24 mars, le Grand Conseil lui refuse la grâce, invoquant que l’état de santé ne serait pas si critique. Cette femme est décédée dimanche passé. 

«J’ai déjà purgé 16 mois de ma peine. Dans deux mois, je suis dehors. Pourquoi le Grand Conseil neuchâtelois n’a-t-il pas accepté une libération anticipée?» Cet ancien trafiquant de drogue a le sentiment que sa demande de grâce n’a pas été traitée sérieusement par la  commission parlementaire des pétitions et des grâces, et que la maladie de sa mère a été minimisée. «Notre médecin de famille avait pourtant écrit que sa situation était sérieuse et qu’elle pouvait mourir.» 

"Pas d'erreur"

En considérant que l’état de santé de la mère du détenu n’était pas si préoccupant, la commission des pétitions et des grâces du Grand Conseil n’a-t-elle pas commis une erreur? «Non», répond le député Marc Schafroth, rapporteur de la commission. «Nous nous sommes basé sur le dossier de la justice neuchâteloise qui a instruit et jugé l’affaire. Ce décès est malheureux. Mais selon les éléments du dossier, rien ne pouvait nous laisser penser que cette personne succomberait si rapidement à sa maladie.»

Davantage de réactions et de témoignages samedi dans L'Express et L'Impartial .

 

 

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