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Le port du foulard islamique en question

10 janv. 2011, 04:15

Une interdiction du foulard islamique à la RSR n'est pas justifiée, affirme l'ancien juge fédéral et spécialiste du sujet Claude Rouiller. Il s'exprime alors que la SSR élabore une directive interne sur le port de signes religieux suite à la polémique autour de la candidature d'une journaliste portant foulard. La question est de savoir si le port du foulard est propre à entraver le devoir d'information objective de ce média. Ce n'est pas le cas si cette collaboratrice fait objectivement son travail, a déclaré samedi dans une interview au quotidien «Le Temps» Claude Rouiller, auteur de plusieurs publications sur les questions juridiques liées à la pratique des religions en démocratie.

Tel est apparemment le cas, à lire les éloges qu'adresse à la candidate au foulard Peter Rothenbühler, adjoint à la direction éditoriale d'Edipresse, qui lui a donné des cours dans le cadre de sa formation de journaliste à l'Université de Neuchâtel.

«J'ai eu des étudiants écologistes ou féministes fondamentalistes qui se sont montrés bien moins objectifs», déclare-t-il dans sa rubrique hebdomadaire du «Matin». Le seul fait que certaines de ces personnes se sentent mal à l'aise ne justifie pas une interdiction. «Une telle gêne serait le signe d'une intolérance qui n'a pas à être protégée», de l'avis de Claude Rouiller. Dans «Le Temps», le juge à la retraite note qu'il en serait autrement s'il s'agissait d'une présentatrice du journal télévisé. «Le public pourrait avoir l'impression légitime que l'information est orientée». /ats

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