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Le passant tué et les petits grains de sable de l'Histoire

25 avr. 2009, 11:11

La crise de 1929, le choc pétrolier, les sub-primes... il y a dans l'Histoire de grands mouvements de balancier, qui vont et qui reviennent. Il y a aussi, en marge, de petits couacs, des grains de sable, des hoquets au goût de déjà-vu.

Dans le film de la vie, un rôle revient périodiquement: le passant tué, qui ne demandait rien à personne. Londres, 1er avril 2009, manif contre le G20. Ian Tomlinson, 47 ans, poussé par un policier, meurt d'une hémorragie interne. Ce vendeur de journaux passait par là, en rentrant du travail.

Huit ans plus tôt, à Gênes, c'est contre le G8 qu'on manifeste. Carlo Giuliani, 23 ans, meurt d'une balle dans la tête en ramassant un objet. L'enquête conclura que le carabinier avait tiré en l'air.

Mais une balle aurait heurté un pavé jeté par la foule, et dévié de sa course.

Bienne, le 8 juillet 1918. Journée d'émeutes, le peuple a faim, il fait face aux soldats. Coups de feu en l'air. Un jeune ouvrier, Georges E. Jeannet, meurt d'une balle dans la poitrine.

Dans sa lettre à la famille, le Conseil municipal écrit que ce «brave citoyen, calme et travailleur», ne faisait que passer. Il venait de raccompagner sa fiancée chez elle.

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