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Le Parti libéral affiche le goût du risque en vue des fédérales

Ils ne sont plus que quatre sous la coupole fédérale. Mais même en partenariat avec les frères radicaux, les libéraux tiennent à mener leurs propres réflexions. En tout cas, le moral est bon. Réuni en congrès samedi à Neuchâtel, le Parti libéral suisse (PLS) a jeté les bases de sa plate-forme électorale pour cet automne. Confiée à des ateliers, la discussion s'est articulée autour de trois exigences - responsabilité, indépendance, mérite - qu'il s'agira de formuler dans un programme en vue du congrès électoral du 23 juin, qui se tiendra à Aigle.

30 avr. 2007, 12:00

Pour l'heure, le parti ne semble pas trop affecté par la réduction de sa représentation à Berne. Philosophe, son président Claude Ruey explique que la chute du mur de Berlin a laissé l'économie de marché sans contre-modèle. On n'en voit alors plus que les défauts et les libéraux font les frais de l'exploitation des peurs, à gauche comme à droite.

Mais dans une société qui réagit de manière toujours plus émotionnelle (sur les étrangers, sur les changements climatiques), il importe de «ne pas renoncer à ce à quoi on croit». Le PLS doit s'adapter mais l'action doit rester cohérente: au plan politique, le social, l'environnement et l'économie forment un tout. Le cloisonnement est dangereux.

Le journaliste et philosophe Jan Marejko est venu rappeler les propos d'Alexis de Tocqueville qui, en 1835, imaginait les dérives totalitaires de l'Etat paternaliste. La présidente du Career Women's Forum, Caroline Miller, a fait part, elle, de son expérience de «chasseuse de têtes». Pour dire qu'il faut toujours «oser» et, surtout, ne pas avoir peur de l'échec.

A l'issue des ateliers, des propositions claires ont été avancées. On regrette que le PLS soit peu profilé sur les questions sociales. Car il faut favoriser la natalité, mais pas avec du «plus d'Etat»: les crèches sont à créer avec les entreprises. En matière de santé, il faut éliminer tous les freins à la concurrence que contient la loi sur l'assurance maladie.

Sur l'énergie, les libéraux veulent une garantie absolue d'approvisionnement. Avec des économies d'énergie, des investissements dans les énergies renouvelables et une décision rapide en faveur du nucléaire (faute de quoi, il faudra assumer la production de CO2 de centrales à gaz).

Les propos sont parfois nuancés. Ainsi, il faudra supprimer l'impôt fédéral direct, mais pas sans mesures d'accompagnement. L'imposition fiscale individuelle bouscule trop l'image du couple et de la famille: la solution «splitting» est préférable. Si les dons à des ?uvres caritatives méritent une déduction fiscale, pas les heures de travail bénévole. /FNU

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