A gauche, où l'on s'apprête à défendre deux fauteuils socialistes et un écologiste, pas d'étonnement non plus. Juste de l'agacement à voir cette droite tenant à sa sensibilité humaniste faire alliance avec un parti «défendant le contraire», selon les termes de la présidente du Parti socialiste, Monika Maire. Les trois partis concernés affirment pourtant qu'il ne s'agit que de stratégie et de mathématique. «Sans aucune influence sur nos valeurs et notre identité», martèle Raphaël Comte, président des radicaux. «Avec l'UDC, nous divergeons sur toute la politique d'ouverture de la Suisse. Nous le savons, cela fait partie du jeu. D'ailleurs, j'imagine qu'à gauche, c'est la même chose. Il y a une partie de discours partisan et une partie plus pragmatique», renchérit son collègue libéral.
«Oui, mais nous sommes apparentés avec des partis dont nous partageons les mêmes valeurs de base. Même si nous, socialistes, sommes davantage prêts à des compromis que le reste de la gauche», note Monika Maire. Le candidat «vert» Laurent Debrot juge, lui, que l'alliance à droite «n'est pas seulement stratégique»: «La droite mène une politique de plus en plus dure.»
Cela étant, cet apparentement généralisé à droite fragilise le troisième siège à gauche. En l'occurrence celui dont l'écologiste Francine John a hérité de Fernand Cuche en cours de législature. Laurent Debrot l'admet. Tout en promettant: «Nous allons nous battre pour gagner une réelle majorité d'électeurs, indépendamment des alliances stratégiques.» / SDX