Près d'une année après la fermeture de l'unité de soins psychiatriques aigus pour adultes à Delémont, le gouvernement jurassien s'engage pour que cette discipline reste dans le canton. Il préconise d'intégrer la psychiatrie publique au sein de l'Hôpital du Jura.
Simultanément, le gouvernement souhaite développer les prestations nécessaires aux besoins de la population jurassienne qui font encore défaut, a expliqué jeudi le canton du Jura. Il pense notamment à la création d'un hôpital de jour pour adultes et au renforcement des soins psychiatriques à domicile.
Le développement de la psychiatrie pourrait représenter une dépense supplémentaire annuelle de quelque 1,5 à 2 millions de francs. Un rapport complet est attendu pour 2016. Il devra être approuvé par le gouvernement et le conseil d'administration de l'Hôpital du Jura avant d'être soumis au Parlement.
Pour les autorités, il s'agit d'offrir un service de haute qualité aux patients et d'améliorer la réputation de la psychiatrie jurassienne. Celle-ci avait été ternie avec la fermeture dans l'urgence en juillet dernier de l'unité hospitalière médico-psychologique (UHMP).
Une expertise avait révélé d'importants dysfonctionnements. Les patients avaient été transférés dans les cantons de Berne et de Neuchâtel. L'unité jurassienne comptait 20 lits.