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Le déodorant est-il un allié sûr et efficace pour emballer les filles?

Comment doit-on s'y prendre pour séduire les filles? La question sert de fil rouge à «Brut de décoffrage», un one-man-show de Gabriel Tornay. Des réponses, peut-être, dès demain au théâtre du Pommier, à Neuchâtel. Un trentenaire en baskets rouges sur un plateau nu. Un écrin noir dans lequel fusent les questions. Comment séduire les filles? Une odeur corporelle personnelle est-elle préférable à un bon coup de déo? Plaire, oui, mais faut-il aller jusqu'à perdre son identité? Des questions que beaucoup se sont posées un jour ou l'autre, et qui taraudent l'esprit de l'humoriste neuchâtelois Gabriel Tornay. Il le dit, il a puisé dans sa propre expérience et grappillé quelques thèmes dans l'air du temps. A quoi sert MTV? Réponses «Brut de décoffrage» à partir de demain au théâtre du Pommier, à Neuchâtel.

08 avr. 2008, 12:00

«On n'assiste pas à l'apitoiement d'un trentenaire sur lui-même, plutôt à une présentation sans concession du célibat», estime Robert Sandoz, qui met en scène son ami. «Il y a dans ce spectacle des moments de solitude, des moments très rudes qui débordent le cadre de ce personnage et en disent long sur le fonctionnement de notre société».

Seul sur scène, tout de noir vêtu, Gabriel Tornay s'adresse au spectateur, selon les codes du stand up. Un terrain nouveau pour lui, qu'il s'approprie avec ses propres mots et des exigences de comédien. «Je ne voulais pas faire ce spectacle comme un simple spectacle de blagues, j'avais envie de travailler mon jeu, raison pour laquelle j'ai fait appel à Robert Sandoz. Il me connaît bien, j'ai déjà travaillé avec lui, il sait comment m'amener dans des zones où je ne serais pas allé seul».

Volonté de rendre crédible ce personnage unique. Volonté d'enchaîner les situations avec un souci de cohérence, en restant naturel. Debout, bien droit (ou qui essaie de le rester) dans ses baskets, l'humoriste se passe d'accessoires. «C'est brut de décoffrage à ce niveau-là aussi! On s'est rendu compte que le moindre effet n'aurait pas eu sa place sur scène. Le dépouillement n'a ici rien à voir avec de la paresse!», sourit Robert Sandoz, qui dit avoir hésité avant de s'aventurer dans ce spectacle d'humour, un terrain qui n'est pas a priori le sien. «Mais Gabriel fait rire tout en campant un personnage ambigu, ni très chou ni très arrogant, qu'on a par moments envie de baffer, de réconforter à d'autres».

Le trentenaire manie la mauvaise foi, s'aventure dans le cliché assumé comme tel. «Il parle parfois un peu crûment, avec des mots vulgaires, mais ce n'est jamais gratuit. Puisqu'on veut faire rire avec ces préoccupations-là, ne craignons pas de les mettre sur la table». Mais les compères nous rassurent: rares sont ces incursions fleuries, on reste loin de Jean-Marie Bigard! / DBO

Neuchâtel, théâtre du Pommier, mercredi 9 et jeudi 10 avril à 20h, vendredi 11 à 20h30
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