Si toutes les actions Atel ne sont pas apportées, «d'autres mesures seront prises pour qu'Atel Holding puisse pleinement contrôler sa filiale opérationnelle», est-il précisé dans le communiqué. Ces changements structurels terminés, Atel et EOS entreront au début de l'an prochain dans le vif du sujet, à savoir l'évaluation des actifs des deux sociétés. L'intégration de ces derniers, avec peut-être ceux d'EDF en Suisse, se fera au second semestre, une fois le changement du nom d'Atel Holding et le transfert du siège social d'Olten à Neuchâtel effectifs. Selon cet agenda, l'intégration industrielle interviendra donc début 2009. Le pôle comptera alors quelque 9000 employés pour un chiffre d'affaires de près de 14 milliards de francs. D'ici là, EOS et Atel continueront à travailler dans leurs organisations existantes.
La réunion des deux entités entraînera de nombreux changements. Le siège actuel d'EOS, à Lausanne, deviendra l'unité commerciale suisse du pôle. Olten, où est basé Atel, abritera la direction opérationnelle du groupe et s'occupera de l'Europe, du trading et des principales fonctions administratives, notamment financières. Heidelberg (ZH) aura les services énergétiques et Neuchâtel le «business development».
L'idée d'un contrepoids à Axpo dans l'ouest de la Suisse remonte au début 2004. L'UBS, qui contrôlait Motor-Columbus, avait finalement choisi, en septembre 2005, de vendre pour 1,3 milliard de francs à un consortium suisse emmené par Atel et EOS, et dans lequel figurait aussi EDF. /ats