L'UDC neuchâteloise renonce à faire recours

L'UDC neuchâteloise ne déposera pas de recours contre la décision du gouvernement de reporter l'élection du Conseil d'Etat au 28 avril, mais de maintenir l'élection du Grand Conseil au 14.

08 avr. 2013, 08:46
Le candidat UDC au Conseil d'Etat Yvan Perrin.

 

L'UDC neuchâteloise a analysé ce week-end la dernière décision du Conseil d'Etat, annoncée vendredi soir, consistant à reporter le dépouillement de l'élection du Grand Conseil au 28 avril. Elle constate que cette décision "a permis de rétablir l'équité politique et de respecter, du moins dans l'esprit, la Constitution neuchâteloise". L'UDC renonce donc à recourir contre la décision initiale prise jeudi et consistant à reporter l'élection du Conseil d'Etat au 28 avril, tout en maintenant l'élection du Grand Conseil au 14 avril. 

Ne pas déstabiliser encore davantage l'électorat

Vendredi, l'UDC craignait que la non simultanéité des scrutins soit "de nature à influencer le résultat des urnes et de favoriser la gauche". Mais après réflexion, elle estime que le report du dépouillement du scrutin au Grand Conseil "permet d'assurer une meilleure équité politique et de respecter, dans l'esprit, la législation". Par ailleurs, l'UDC estime qu'il n'est "pas judicieux" d'ajouter encore une procédure de recours, susceptible de déstabiliser encore davantage les institutions et l'électorat neuchâtelois. 

Pour rappel, le Conseil d’Etat neuchâtelois avait changé son fusil d’épaule vendredi. Revenant sur sa décision de jeudi, il annonçait qu'il renonçait à dépouiller les bulletins de vote de l’élection au Grand Conseil le 14 avril. Des scellés seront posés sur les urnes durant quinze jours et le tout sera dépouillé en même temps que les bulletins pour l’élection au Conseil d’Etat, le 28 avril.

Le Conseil d'Etat a souhaité désamorcer un éventuel recours

Le gouvernement avait pris cette décision pour tenter de respecter à la fois la Constitution neuchâteloise et le principe de simultanéité qui lie les élections au législatif et à l’exécutif. Il considérait ainsi avoir levé toute ambiguïté s'agissant d'une éventuelle influence d'un scrutin sur le déroulement du second. Il souhaitait aussi désamorcer le recours que l’UDC menaçait de déposer au Tribunal fédéral.
 
A la suite du décès du candidat PDC Raymond Traube, le gouvernement avait décidé jeudi de reporter au 28 avril l'élection au Conseil d'Etat, mais souhaitait maintenir le scrutin pour le Grand Conseil au 14 avril. L'UDC, le parti libéral-radical et le parti socialiste avaient alors manifesté leurs craintes que les résultats de la première élection n'influencent la deuxième.