L'informatique scolaire s'est imposée partout

L'informatique est omniprésente dans l'enseignement obligatoire. Aujourd'hui, chacun des 18 000 élèves du canton possède son compte et un espace pour stocker ses fichiers. Un seul système gère l'ensemble des données. Les enseignants peuvent travailler depuis leur domicile. Amandine s'exerce à la lecture. «C'est sympa, l'ordi!», sourit la petite. Maxime a rapidement compris la «maniclette»: «Trop facile!» Plus grands, Térence et Mirko évoquent la conception de sites internet. «On peut chatter en classe en respectant la charte», relèvent les deux amis. «On sait qu'on est à l'école. De toute façon, le prof peut voir toutes les fenêtres utilisées par les élèves.»

16 mai 2007, 12:00

On le voit, l'informatique scolaire se décline à toutes les sauces, pour tous les âges. Un phénoménal travail de logistique a été mené en amont pour permettre aux jeunes écoliers d'y accéder. «Cela a commencé par le crédit de 11,9 millions de francs accordé en 2001 par le Grand Conseil», relève Sylvie Perrinjaquet. La cheffe du Département de l'enseignement de la culture et des sports (Decs) signale en outre l'effort de conception pour rendre cohérent le système mis à disposition de la préscolaire au secondaire II, en passant par les enseignants ou l'administration. Cela se traduit à ce jour par l'installation de 2228 ordinateurs, soit un PC pour huit élèves. Lesquels possèdent tous un compte informatique.

Redéfinie depuis le début de cette année, l'informatique des écoles neuchâteloises couvre trois volets: administration, pédagogie et technique. «En utilisant un seul système, nous portons un regard commun et unique sur les objectifs à atteindre», remarque la conseillère d'Etat. «D'ici 2010, nous désirons également renforcer les collaborations intercantonales», indique Jean-Claude Marguet. Le chef du Service de l'enseignement obligatoire souligne en outre la valorisation des compétences pour la section préprofessionnelles. Cette section «bénéficie du renforcement de l'outil informatique et de l'individualisation de l'apprentissage, notamment en maths et français, où des lacunes sont apparues», explique la cheffe du Decs.

L'amélioration du système permettra aux enseignants d'accéder, dès ces prochains jours, au réseau depuis leur domicile. C'était demandé depuis longtemps. «Preuve», pour Sylvie Perrinjaquet, «que les enseignants n'arrêtent pas le travail lorsqu'ils quittent leur place...» /STE