L'église du Locle emplie de 250 voix

16 juin 2008, 12:00

«Vous ne chantez pas pendant la messe, vous chantez la messe». C'est en ces termes que l'abbé Jean-Jacques Martin, vicaire épiscopal, s'est adressé hier matin aux quelque 250 choristes rassemblés en l'église catholique du Locle. C'est lui, représentant de l'évêque dans le canton de Neuchâtel, qui a présidé la messe solennelle de la Fête cantonale des céciliennes neuchâteloises. «J'ose espérer», leur a-t-il encore dit, «que vous ne chantez pas pour vous mettre en valeur... ou pour remplir les silences.»

Face à lui, dans la nef, les membres des douze chorales catholiques ayant participé à cette rencontre organisée tous les trois ans. La veille, elles s'étaient produites à tour de rôle, s'exposant à l'analyse d'un grand spécialiste du chant choral, le Bullois Bernard Maillard.

En ce dimanche matin, ce sont toutes leurs voix réunies qui se sont élevées dans l'église locloise. «L'art liturgique n'est pas un art d'agrément», a retenti, comme en écho, celle de l'abbé Martin. Face à la désaffection des églises, face à la crise qui touche aussi, forcément, les chorales de paroisses, il a ramené l'assistance au texte biblique. Aux apôtres, «qui n'étaient que douze pour tout faire».

Il a donc invité les choristes - dont 16 ont été récompensés pour 25 ou 35 ans d'activité - à continuer de se montrer «enthousiastes et de faire envie». «Il faut continuer, y croire et persévérer.» Sans oublier l'essentiel à ses yeux: lorsqu'on chante dans un chœur liturgique, «on se réunit pour exprimer sa foi».

Ce que les céciliennes neuchâteloises ont fait hier, sous la direction de leur chef invité, Michel Waeber, auteur également des arrangements. Pour les accompagner, l'organiste Raphaël Pillado et le quintette de cuivres Nemo. /sdx