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L'art du violon d'Alexandre Dubach

02 juin 2009, 10:41

Vendredi, la Maison du Concert à Neuchâtel accueillait le premier des trois concerts du Festival 2009 proposé par l'ensemble instrumental Les Chambristes. Les invités d'honneur, cette année, sont deux violonistes: Alexandre Dubach, musicien de réputation internationale et Timothée Coppey, jeune soliste âgé de 16 ans.

La première partie du programme dévoile deux compositeurs français au répertoire injustement oublié. Le «Quatuor pour basson et cordes en do majeur» op. 73 de François Devienne offre à Doruntina Guralumi une belle partie de basson qui révèle le timbre à la fois grave et lumineux de son instrument. L'accompagnement des cordes souligne et renforce l'esthétique toute mozartienne des trois mouvements. La «Sonate n°5 pour deux violons» de Jean-Marie Leclair permet d'engager un dialogue musical, brillant et inventif, entre les solistes. Nous suivons d'autant mieux les lignes musicales et les subtilités de l'écriture que les deux instruments se distinguent par leurs sonorités respectives.

Sans conteste, le «Trio à cordes en do mineur» op. 9 de Beethoven est l'œuvre clé de ce concert. De cette composition de jeunesse, Les Chambristes dévoilent le dynamisme rythmique qui transparaît dans les quatre mouvements, livrant ainsi une interprétation d'une belle ferveur, animée par la passion et l'expression des passions humaines. L'intensité croît jusqu'au «Finale», éblouissant. Les musiciens semblent avoir eu à cœur de rechercher un son homogène et fluide.

Le concert s'achève sur le «Rondo pour violon et quatuor en la majeur D 438» de Schubert. Alexandre Dubach, en soliste, adopte un phrasé sans à-coups, dans un tempo maîtrisé. Son aisance se traduit par le brio et par la coloration des phrases mélodiques; un son très franc, d'une justesse impeccable; des lignes virtuoses où s'exprime la tension du discours schubertien.

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