L'événement tombait à pic: la promotion économique n'avait plus annoncé d'implantation américaine depuis pas mal de temps. Et Brainware, basée en Virginie, est une société en plein essor. Elle a été fondée en 2006 et son financement est assuré par Vista Equity, société d'investissement américaine, qui a joué un rôle clé dans l'ouverture de l'entité neuchâteloise. Brainware emploie 60 personnes et possède déjà une liste de 350 clients, dont des multinationales comme Nestlé, Airbus, GlaxoSmithKline ou Shell.
«Nous avons choisi Neuchâtel pour toutes les compétences qui y sont réunies. Nous avons besoin de développeurs, de personnel de support et de vente», confie Carl Mergele, CEO de Brainware, qui a découvert la région neuchâteloise en compagnie de son fils Ethan, 11 ans. Et qui compte employer à moyen terme, dans les anciens locaux de Metalor, à la rue de Vignoble, plus d'une trentaine de collaborateurs. Très qualifiés.
De quoi réjouir Jean-Nat Karakash qui, en l'absence du conseiller d'Etat Bernard Soguel, représentait le canton. «Vous avez fait le bon choix en vous installant ici, à proximité de centres de recherche renommés, et d'entreprises internationales qui pourront devenir vos clients», a-t-il indiqué aux dirigeants américains.
Ce que fait Brainware - ou plutôt BDGB, nom exact de la société neuchâteloise? Elle développe des logiciels intelligents de traitement de données. Qui peuvent, par exemple, scanner une facture, l'analyser et la payer sans intervention humaine. A Neuchâtel, où une équipe de cinq personnes est déjà au travail, Brainware fonctionnera comme centre de recherche et développement, ainsi que de soutien à la clientèle et de vente.
Gérard Lopez s'est dit très heureux de rejoindre Brainware, une société qu'il avait contribué à implanter à Neuchâtel lorsqu'il dirigeait le DEN. «C'était un peu étrange de remercier le canton pour son soutien lors de mon discours», avouait-il à l'heure de l'apéro. En recevant un morceau du ruban rouge-blanc-vert, coupé symboliquement par le jeune Ethan. /frk