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L'ambition et la raison

En quittant Bienne voici deux ans, Pascal Krebs a donné une autre orientation à sa carrière. Le voilà qui domine son sujet à Neuchâtel Il y a le temps de l'ambition, puis celui de la raison. Pascal Krebs a connu le premier voici quatre ans, lorsqu'il quittait les élites du CP Berne pour rejoindre Bienne. Aujourd'hui, plus sage et réaliste, il a opté pour le second, fait de hockey amateur et d'études universitaires.

16 déc. 2006, 12:00

En 2002, à 17 ans, Pascal Krebs débarque à Bienne avec le secret espoir de creuser son trou. En compagnie de Thomas Frutig, toujours Biennois, et des désormais Ajoulots Alain Bartlomé et Roman Schild, le jeune Bernois intègre les rangs des élites seelandais et vise, à terme, une place en vue dans l'équipe fanion. Quatre ans plus tard, l'intéressé a déchanté.

«Tout va bien à Neuchâtel, où l'on s'éclate vraiment en jouant de façon rapide et offensive»

L'arrivée de Kim Collins à Bienne change tout. Certes, il a oeuvré deux saisons durant en LNB sous le tricot biennois. Sous les ordres de Charly Oppliger, il a même régulièrement été aligné durant l'exercice 2003-2004. Avant qu'une double blessure n'intervienne la saison suivante, à un genou tout d'abord, à une épaule ensuite. «Tout a changé dès ce coup du sort, explique sereinement Pascal Krebs. Je n'ai pu disputer que la première moitié de la saison. Puis, Kim Collins a remplacé Charly Oppliger et je n'avais dès lors plus aucune chance de me profiler.»

Conséquence: les dirigeants biennois lui signifient, en avril 2005, qu'ils ne prolongeront pas son bail. A 20 ans, Pascal Krebs se voit ainsi freiné dans ses rêves d'ascension. «La déception fut grande sur le moment, car je pensais vraiment pouvoir revenir et prouver mes qualités. Du coup, j'ai pris des vacances et j'ai mis le hockey de côté» confie-t-il. Jusqu'à ce coup de fil d'un dirigeant de Lyss, en octobre 2005, alors qu'il avait pratiquement mis sa passion entre parenthèses. «Je me suis dit que ça pouvait quand même être sympa de remettre les patins en première ligue. Et je me suis pris au jeu. J'ai retrouvé goût au hockey et j'en suis ravi.»

12 buts, 15 assists

Après une saison de transition à Lyss, Pascal Krebs évolue aujourd'hui sous les couleurs de Neuchâtel YS. Et il cartonne. En 13 sorties, il a déjà compilé une fiche de 12 buts et 15 assists. «C'est vrai, tout va bien à Neuchâtel, où l'on s'éclate vraiment en jouant de façon rapide et offensive.» Sous les ordres du Français Alain Pivron, les Neuchâtelois occupent actuellement la deuxième place du classement. A la veille d'accueillir Moutier, ils comptent une unité de retard sur le leader Star Lausanne. De quoi satisfaire Pascal Krebs et les siens.

Mais le Bernois, du haut de ses 22 ans, n'en reste pas moins lucide. Son expérience avortée à Bienne lui a inculqué sagesse et réalisme. «Je profite de l'instant présent et je prends du plaisir à chaque séance sur la glace. Pour l'heure, c'est le plus important. Certes, j'aimerais bien à nouveau tenter ma chance en Ligue nationale, mais je sais que ce sera très difficile. C'est pourquoi j'ai désormais comme priorité de terminer mon cursus universitaire.»

Etudiant en deuxième année de droit à l'Université de Berne, l'attaquant a donné une autre orientation à sa carrière. Il concilie aujourd'hui ses études avec le hockey amateur. Ce qui lui sied comme un gant. / GMO

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