Ils ont entre 9 et 10 ans. Et lèvent la main à tout bout de champ pour répondre, en allemand, aux questions que leur pose Brigitte Tisserand, leur nouvelle enseignante d’origine zurichoise.
Mardi après-midi au collège primaire des Parcs de Neuchâtel, la leçon qui se déroule devant nos yeux a de quoi interpeller, même bluffer, tous ceux qui n’ont jamais entendu parler du projet «Prima» d’immersion précoce dans la langue allemande. Dans un joyeux brouhaha, les écoliers se succèdent pour raconter l’histoire d’Emile et de son vélo.
Parents enthousiastes
Premier constat: l’allemand n’a rien d’un cauchemar pour ces élèves de 6e année. Au contraire, tous ceux que nous interrogeons disent adorer la langue de Goethe. «C’est une belle langue, ça sonne vraiment bien», s’enthousiasme Raafat, 10 ans. «Je préfère quand les leçons sont données en allemand plutôt qu’en français, c’est stimulant.»
Deuxième constat: ils comprennent pratiquement tout ce que...