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L'action du gouvernement de gauche fait tiquer les socialistes

04 févr. 2008, 12:00

La politique actuelle du Conseil d'Etat neuchâtelois, à majorité de gauche, péjore-t-elle l'image du Parti socialiste? A humer l'air qui flottait au Locle, lors du dernier congrès du parti à la rose, on pourrait le croire. La présidente cantonale, Monika Maire-Hefti, entend en tout cas des «cris de mécontentement, notamment dans les Montagnes». Et les tensions qui se font jour entre les différentes régions du canton sont aussi perceptibles, selon elle, entre les sections du parti. Plusieurs d'entre elles émettent des doutes sur la bonne foi du Conseil d'Etat lorsque ce dernier affirme que la complémentarité est son souci premier.

A ce stade, il est de la responsabilité du Parti socialiste d' «élever le débat» et de porter une attention soutenue à l'équilibre régional. «Ensemble, avec nos deux ministres, et pas les uns contre les autres!» Le message a dû résonner comme un appel à «se serrer les coudes». Après la cuisante défaite des fédérales d'octobre (deux sièges sur quatre de perdus!), il faudra réagir vite. Les communales sont dans trois mois... Et, passé ce cap, les regards se porteront déjà sur les cantonales du printemps 2009. «La droite unie (réd: libéraux et radicaux devraient fusionner cette année encore) nous livrera un combat sans merci», prévient la députée des Ponts-de-Martel.

Membre du gouvernement depuis 2001, Bernard Soguel ne nie pas certaines tensions. Mais il défend bec et ongles la détermination de l'actuel Conseil d'Etat à assainir durablement la situation «déplorable» qu'il a trouvée. Surtout, au-delà des tensions, il rappelle que le canton se porte plutôt bien. Il n'a jamais été aussi peuplé, on y a créé 6000 emplois depuis 2005 et le chômage a décru de 0,7% en un an. Certes, la conjoncture est pour une bonne part dans cette embellie, «mais les deux socialistes du gouvernement se sont beaucoup engagés dans les projets en cours».

Presque trop, déplore Monika Maire-Hefti, en pointant du doigt les départements qu'elle juge «faibles», en main des conseillers d'Etat de droite. Collégial, Bernard Soguel se garde bien d'en rajouter. Reste qu'à ses yeux, la politique actuelle du gouvernement est «une politique de gauche, parce qu'elle permettra de prévoir de nouveaux investissements, tant en culture que dans le domaine social».

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