Samedi matin, Jérôme Sonnerat (22 ans) a en effet demandé et obtenu la résiliation immédiate de son contrat avec le FCC, qui courait jusqu'en juin 2008. «J'en avais vraiment ras-le-bol», confie le défenseur français après Neuchâtel Xamax - Aarau dans les couloirs de la Maladière, où il est venu rendre visite à son pote du FC Aarau Jamel Mesbah. «La semaine avant le début du championnat, on m'a proposé un nouveau contrat, fortement revu à la baisse. Et comme j'ai récemment acheté une maison, je ne pouvais tout simplement pas accepter de signer ça!»
Et si le clash ne survient que maintenant, après sept matches, c'est seulement parce qu'il «fallait voir le président, ce qui n'est vraiment pas facile», poursuit Jérôme Sonnerat. Antonio Tacconi ne venant en effet que très rarement à la Charrière, le Français a attendu la visite du «boss», la semaine dernière dans les Montagnes neuchâteloises. «J'en avais déjà discuté avec le coach», raconte le joueur, formé en son temps à Servette. «Donc victoire ou pas vendredi, c'était décidé. Il fallait juste régler les détails. J'ai encore fait l'effort de jouer alors que j'étais blessé.» Et le lendemain, à Yverdon, Jérôme Sonnerat a finalement rencontré son futur ex-président, avant le retour de celui-ci en Italie.
Jérôme Sonnerat regrette que les choses aient pris cette tournure. «C'est vraiment dommage pour l'équipe, où il règne une bonne ambiance. Et le groupe est bon. Mais il y a des choses que l'on ne peut pas accepter...» Un retour en France n'est pas exclu pour l'ex-joueur d'Angers, mais il étudie également d'autres possibilités en Suisse.
Directeur technique du FCC, Pierre-André Lagger tenait toutefois à étouffer le feu qui pourrait couver à la Charrière. «Le président m'a dit que je disposerais d'une solution de rechange dès demain (réd: aujourd'hui). Il a même dit qu'elle serait meilleure que Sonnerat. Mais j'attends de voir...» Le joueur en question sera, évidemment, un jeune Italien.
«Mais le départ de Sonnerat est le dernier!» annonce «Laggy», comme pour mettre fin à une autre affaire, celle entourant Kébé. «C'est un cas réglé! S'il part, je pars aussi! Maintenant, il faut travailler dans la sérénité au FCC!» / DBU