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Inégale euphorie

01 avr. 2011, 10:45

Elles semblent déjà bien loin les mines graves de 2009. La crise n'a duré que quelques mois. C'est du moins ce qui se dit alors que Baselworld a fermé ses portes hier. Dans le monde horloger suisse, la confiance a succédé à l'incertitude. Confiance dans les marchés malgré les troubles en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Confiance en dépit des catastrophes qui frappent le Japon. Cette euphorie retrouvée ne saurait néanmoins masquer les difficultés qu'affrontent certaines marques, les petites sociétés indépendantes en premier lieu. Pas plus qu'elle n'occulte les écueils que n'ont pas encore franchis certains sous-traitants.

En aval de la production, les grands groupes bénéficient d'une force de frappe supérieure aux petites marques. Pour celles-ci, figurer dans les vitrines des détaillants est plus difficile encore. Comme l'est l'accès aux marchés. Elles ne possèdent pas les ressources pour se développer de manière globale. Du coup, elles sont dépendantes de leurs marchés porteurs.

En amont, certains fournisseurs, pour répondre à la demande des marques et des groupes, ont consenti de gros investissements avant l'été 2008. Ils peinent aujourd'hui à sortir la tête de l'eau. Le tout dans un contexte qui ressemble à s'y méprendre à une surchauffe. Des milliers de postes de travail sont ouverts et les entreprises peinent à les pourvoir. Quant aux composants, ils font l'objet d'attitudes spéculatives. Il serait déjà de bonne guerre de se fournir davantage que nécessaire. Comme si les crises successives ne servaient pas de leçons. Et les mines sont réjouies.

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