Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Ils ont reçu des connaissances, à eux de redonner une sagesse à la société

«Avec tous les autres diplômés universitaires, mais aussi tous les autres, voici la tâche que je vous lègue: reprendre la voie de l'élaboration d'une sagesse minimale commune», a lancé le professeur Pierre-Luigi Dubied aux 254 lauréats de la faculté des lettres et sciences humaines et de la faculté de théologie. Deux-cent cinquante-quatre titres: un record, a souligné la doyenne des lettres, Ellen Hertz, au point que l'aula des Jeunes-Rives devient trop petite face à ce succès. Et d'inviter l'assemblée «à contempler avec bonheur et émerveillement» cette remise de diplôme.

25 nov. 2007, 12:00

Pour parvenir à cette consécration, les étudiants ont fait preuve de discipline, de capacité d'apprentissage et de ténacité, a relevé le théologien Pierre-Luigi Dubied. De son côté, l'Université leur a transmis des connaissances et la science. «Mais nous ne vous avons pas transmis la sagesse, cet amalgame souple de savoirs éprouvés, de certitudes partagées et de convictions intimes, qui seul peut orienter la vie personnelle et sociale», a reconnu l'orateur, face à un monde ou l'idéologie de la performance, de la concurrence, de la compétition et d'une certaine réussite a envahi la vie, la science et le quotidien. Face à ce déficit générationnel, il s'agit de redonner à cette culture et à cette civilisation occidentales «une chance de survie autre que purement fonctionnelle».

«Il faut que l'Occident retrouve une âme, sans quoi il mourra, a conclu Pierre-Luigi Dubied. «Il mourra peut-être plus riche et plus puissant, mais il mourra.»/ axb

Votre publicité ici avec IMPACT_medias