Johannes Brinkmann
Depuis le milieu du 19e siècle, les courtiers avaient dominé le négoce des papiers valeurs, criant tout en levant leurs actions et obligations. Aujourd’hui, plus de traces d’eux dans les locaux de la Selnaustrasse de Zurich. Les corbeilles sont orphelines, il y règne un calme plat. En effet, cela fait longtemps que les courtiers ont délaissé les Bourses pour travailler de manière décentralisée depuis leurs banques.
La nécessité de changer le système «à la criée» s’est fait sentir pour la première fois durant la crise de Cuba, en 1962. Suite au conflit, la Bourse traverse le désert, comme l’écrivent Richard Meier et Tobias Sigrist dans leur ouvrage sur l’histoire de la Bourse suisse. A ce moment va naître l’idée de l’automatisation du négoce et la construction d’une nouvelle Bourse apparaît.
A l’époque, sept places étaient actives en Suisse. Les trois plus grandes se trouvaient à Zurich, Genève et...