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Grogne sur les rails

La suppression d'une des deux voitures-restaurants des rames ICN gène les habitués. Deux Neuchâtelois ont créé un lobby et lancé une pétition pour protester contre cette fermeture «Le prix des billets va augmenter en 2007 et, en contrepartie, les CFF et Elvetino ferment l'un des deux wagons-restaurants des rames ICN!» Marc Berthoud, de Neuchâtel, et Keith Kennedy, de Colombier, sont amers comme un café bien tassé. Celui qu'ils risquent de ne plus pouvoir prendre sur leur trajet quotidien entre Neuchâtel et Zurich. Avec une dizaine d'autres voyageurs, ils avaient leurs habitudes. Or, «depuis lundi et l'introduction du nouvel horaire», ils ne sont plus sûrs de disposer de leur table. D'une part, le seul restaurant en service risque d'être bondé, d'autre part, il n'est pas certain que ces voyageurs aient accès à la voiture-restaurant. C'en est trop pour ces pendulaires qui ont lancé une pétition.

16 déc. 2006, 12:00
Passage impossible

Comment cela est-il possible? «Les rames ICN sont formées de deux compositions indéformables de sept voitures chacune, indique Jean-Louis Scherz, porte-parole des CFF. Ces deux compositions ne communiquent pas entre elles. Ni les voyageurs ni le personnel ne peuvent passer de l'une à l'autre, si ce n'est lors d'un arrêt en gare en descendant sur le quai.» C'est bien ce qui dérange les habitués de la ligne du pied du Jura qui se rendent à Zurich ou Saint-Gall. «Les informations relatives à la disponibilité du service de restauration sont soit inexistantes, soit erronées, se plaint Keith Kennedy pour le «Lobby des passagers des ICN». Les clients découvrent en général à l'arrivée du train que la voiture-restaurant est fermée.» Effectivement, couteau et fourchette - - le logo des voitures-restaurants - figurent sur les horaires, sans autre forme de précision sur la composition des rames. «La difficulté est de savoir quelle composition est desservie par le wagon-restaurant. Il faut se montrer attentif», concède Jean-Louis Scherz. Même bien fondées, les protestations et la pétition de ces clients mécontents risquent de se heurter à la réalité du marché.

Miser sur la régularité

«Le maintien des deux voitures-restaurants s'avère être un gouffre financier», indique le porte-parole d'Elvetino, la filiale des CFF pour la gastronomie ferroviaire. Bernard Ecklin ne sert aucun chiffre pour justifier ces fermetures, mais promet qu'en cas de «demande conséquente et rentable», le deuxième restaurant sera rouvert. De même, les plus de 400 trains desservis par Elvetino conserveront tous un restaurant ou un chariot pour les en-cas. «Nous n'avons procédé à aucun licenciement», note le porte-parole. Qui précise que les stewards prendront particulièrement soin des clients de première classe voyageant dans les compartiments du wagon-restaurant. En outre, Elvetino promet aux pétitionnaires d'«insister pour que les contrôleurs renseignent les voyageurs. De notre côté, nous ferons l'impossible pour que la voiture-restaurant ouverte soit toujours située au même endroit.» Ce devrait être la voiture numéro 5. Pour le reste, il faudra s'en remettre aux annonces par haut-parleurs.

Ultime bonne nouvelle: toute règle à ses exceptions. Deux restaurants continueront d'être exploités à 8h et 18h04 au départ de Zurich, ainsi qu'à 12h14 au départ de Genève. / STE

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