Pour sa dernière saison complète à la tête de l'orchestre, avant le rapprochement avec l'Orchestre de chambre de Neuchâtel, Theo Loosli a voulu aussi rendre hommage à trois chanteurs neuchâtelois exceptionnels, «trois phénomènes», menant tous une carrière internationale: Brigitte Hool, Bernard Richter, Ruben Amoretti. Le concert de Noël, qui inaugurera cette saison demain au temple du Bas, se présente comme une entrée en matière de haut vol.
Avec des oeuvres comme «Le Messie» de Haendel, «Ave Verum» et «Exultate Jubilate» de Mozart, «la première partie du programme est tout à fait 'pour Noël'», commente Theo Loosli. Avec aussi le «Cantique de Racine», une des premières oeuvres de Gabriel Fauré, composée à 19 ans: «une pièce assez exceptionnelle».
Plus inattendue, la seconde partie de ce concert de Noël sera composée d'airs d'opéra. «Ils n'ont certes rien de religieux, mais tous tournent autour de l'idée de sacrifice par l'amour». Des airs extraits donc de «Il Trovatore» et de «La Traviata» de Giuseppe Verdi, de «Carmen» de Georges Bizet et de «Mefistofele» d'Arrigo Boito. «Cet opéra est probablement la plus belle partition écrite en Italie», commente Theo Loosli.
Et pour servir ces grands airs: les voix de Brigitte Hool et de Ruben Amoretti, ainsi que celle du choeur Lyrica. Le directeur ne tarit pas d'éloges sur ses solistes: «Brigitte Hool a une technique incomparable, elle a une prédilection pour les rôles dramatiques. Mais surtout, elle a un talent au-dessus du commun, un authentique génie». Quant à Ruben Amoretti, «son cas est rarissime, un ténor qui est devenu baryton basse. Il a une présence, un charisme incroyable». /SAB