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Grand Conseil: un pas vers une culture biologique

Les députés ont approuvé, ce mercredi matin, une motion demandant de convertir les propriétés viticoles et agricoles du canton de Neuchâtel en culture biologique.

20 févr. 2019, 12:00
La motion demande au Conseil d'Etat d'user de sa compétence et de proposer un plan de conversion.

Les députés neuchâtelois ont approuvé, ce mercredi par 68  oui et 35 non, une motion des Vert’Libéraux demandant de convertir les propriétés viticoles et agricoles du canton en culture biologique. Le Conseil d’Etat voulait transformer la motion en postulat.

«Au moment où l’impact néfaste des produits phytosanitaires sur la faune, la flore et les humains n’est plus à démontrer, il convient d’agir et l’État doit jouer un rôle modèle dans ce domaine», a déclaré Mauro Moruzzi, un des auteurs de la motion. Au total, l’Etat possède quelque 1000 hectares de terres agricoles réparties sur environ 300 parcelles exploitées par 145 fermiers.

Actuellement, seuls les 10% des exploitations sur le territoire cantonal sont bios. «Ce chiffre mérite assurément d’être augmenté», a précisé Mauro Moruzzi.

La motion demande au Conseil d’Etat d’user de sa compétence et de proposer un plan de conversion, dans les meilleurs délais, de l’intégralité de ses biens-fonds à la culture biologique ou biodynamique et de proposer des mesures favorables à la biodiversité et l’environnement aux niveaux viticole et agricole.

Pression sur les prix

Le conseiller d’Etat Laurent Favre voulait transformer la motion en postulat. Il estime nécessaire de tendre vers davantage de production biologique mais la question des délais l’inquiète.

«L’agriculture n’est plus un marché planifié. Décréter le tout bio rendrait un mauvais service aux producteurs bio», car «cela engendrait une offre abondante sur le marché, une pression sur les prix et créerait des problèmes de rentabilité», a ajouté Laurent Favre.

Le conseiller d’Etat a rappelé que la production biologique nécessite 25% de travail supplémentaire pour un rendement 20% inférieur. Et donc au final un prix plus élevé.

Le député Mauro Moruzzi a nuancé la question des coûts. «Le prix final est surtout dû à la marge que se prend le distributeur, plutôt qu’au prix de la production», a-t-il expliqué.

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