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"Genève tombe dans le panneau", l'air du temps d'Antonella Fracasso

"A vouloir gommer les stéréotypes, on est tombé dans le pur cliché...", la chronique "Air du temps" d'Antonella Fracasso.

01 févr. 2020, 05:30
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Voir une silhouette filiforme aux cheveux courts sur les panneaux de signalisation ne m’a jamais vraiment dérangé. A dire vrai, jusqu’à aujourd’hui, je m’en fichais comme de l’an quarante. Pour d’autres, en revanche, cette ombre noire sur fond bleu, qui représente de toute évidence un homme, fait grincer des dents.

A l’instar de la maire de Genève, qui a voulu réparer cette injustice faites aux dames en féminisant les panneaux. Si cette opération lancée en janvier –  qui a coûté 56 000 francs à la Ville – est partie d’une bonne intention, elle a toutefois soulevé une vague d’indignation. Sans trop de surprise, misogynes et conservateurs ont crié au scandale. Ils ne sont pourtant pas les seuls. Une partie de la population, qui dénonce habituellement le sexisme ambiant, a aussi manifesté des doutes.

Le problème est que ces petits «humanoïdes» ont laissé la place à des femmes enceintes, en couple ou tenant des enfants par la main. Et bien sûr, toutes ces dames portent une jupe. Résultat: à vouloir gommer les stéréotypes, on est tombé dans le pur cliché.

Une chose est sûre, les femmes ont droit à une meilleure inclusion dans l’espace public. Comment? En féminisant le nom des rues ou en investissant dans l’éducation et la prévention. Mais des panneaux de signalisation avec une conception rétrograde? Plus d’une personne refuse de tomber dans le panneau…

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