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Feu vert à la libéralisation postale

En plaçant Ulrich Gygi à la tête du conseil d?administration des CFF, Moritz Leuenberger confirme, si besoin est, que ses déclarations sur la privatisation des CFF relevaient de la pure provocation. En dépit de problèmes ponctuels comme l?affaire des ateliers de Bellinzone ou de la fermeture du centre de service clientèle de CFF Cargo à Fribourg, il n?y aura pas de révolution dans la gestion des chemins de fer. Mais ce qui vaut pour l?un ne vaut pas pour l?autre. La Poste s?apprête à subir une libéralisation totale et les nominations annoncées hier vont faciliter la tâche des milieux qui soutiennent ce processus.

26 juin 2008, 12:00

Avec le transfert d?Ulrich Gygi aux CFF, c?est un empêcheur de libéraliser en rond qui tire sa révérence. Ce n?est pas pour rien qu?il a été déplacé dans un autre secteur. Même s?il s?est souvent mis à dos les syndicats, le socialiste défendait son entreprise avec une vigueur jamais démentie et il a toujours tenté de freiner l?ouverture du marché. A défaut, il réclamait l?octroi d?une licence bancaire afin de bénéficier de moyens suffisants pour garantir la desserte de base sur l?ensemble du territoire. Le nouveau président du conseil d?administration de La Poste, Claude Béglé, ne semble pas prêt à le suivre dans cette croisade. Interrogé sur l?opportunité d?une licence bancaire, il se cantonne dans une prudente réserve. Par contre, il affirme clairement qu?il croit aux vertus de la mondialisation. Et on le croit sur parole au vu de son parcours professionnel.

Sachant que le futur remplaçant d?Ulrich Gygi sera forcément sur la même longueur d?onde, l?unité de doctrine sera sauve. Pourtant, cela ne suffira pas à apaiser les inquiétudes suscitées par l?ouverture totale du marché postal. Entre les postiers qui craignent pour leur emploi, les usagers qui redoutent que la baisse des tarifs ne touche que les gros clients et les régions périphériques qui se voient déjà pénalisées, l?opposition ne doit pas être sous-estimée. L?octroi d?une licence bancaire pourrait bien être le prix à payer pour éviter un échec devant le peuple.

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