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Enfin un vrai film d'auteur!

28 oct. 2011, 11:44

Invités par La Fête du cinéma en compagnie de leur actrice Isabelle Caillat pour présenter leur premier long-métrage, Valentin Rotelli et Pierre-Adrian Hirlé ont répondu à nos questions avec l'acuité des professionnels qu'ils sont déjà. Monteur très apprécié, le plus jeune représentant de la très cinématographique dynastie Landry, Valentin Rotelli revient d'abord sur la genèse particulière de «All That Remains»: «En 2007, nous avons tourné un court-métrage qui a été sélectionné dans un festival en Californie. Avec Pierre-Adrian, on s'est dit qu'on allait en profiter pour en réaliser un autre là-bas. Nous avons trouvé deux comédiens sur place et tourné avec eux pendant cinq jours. Cela a donné «Big Sur». Mais, très vite, nous nous sommes rendu compte que ce moyen-métrage d'une demi-heure méritait une autre vie. C'est là qu'on a eu l'idée de faire vivre deux autres personnages de l'autre côté de l'Océan, au Japon.»

La vraie vie

Coproducteur du film, son compère co-réalisateur révèle alors que ce «prolongement» a impliqué «de retourner tout ou presque des images déjà existantes». Pierre-Adrian Hirlé précise aussi un étonnant parti pris: «Nous avons tourné dans la chronologie, en recréant des conditions comme dans la «vraie» vie, en leur donnant le scénario au jour le jour, sans leur dire ce qui se passerait après… Cela a obligé les acteurs à se comporter de façon très spontanée.»

Jouant le rôle d'Ellen dans le film, Isabelle Caillat a beaucoup apprécié la «méthode», même si elle a eu un peu d'avance en ayant pu visionner avant le tournage «Big Sur» où «son frère de fiction évoque par la force des choses son personnage». La «vedette» de la série «T'es pas la seule» ne s'est pas sentie déconcertée par ce scénario «non écrit». «Au contraire», explique-t-elle, «j'ai eu l'impression que l'histoire m'appelait beaucoup plus et j'ai eu le sentiment d'être plus vraie, plus ouverte aussi».

Magie du montage

En regard de la structure narrative du film, le montage a constitué une étape essentielle. «C'est vrai», reconnaît Valentin Rotelli, «même si nous racontions déjà au stade du scénario deux histoires en parallèle, nous avons beaucoup travaillé, affiné, dans la phase de montage. Pendant le tournage aussi, nous avons cherché à trouver des similitudes dans les décors, sur les routes… Et tout cela a été magnifiquement conçu par notre monteuse qui a su lier ces deux routes pour qu'elles n'en fassent plus qu'une!»

Bouleversante de justesse, Isabelle Caillat a remporté pour son interprétation le Quartz de la meilleure interprétation féminine au Prix du cinéma suisse 2011, mais cela n'a pas bouleversé sa carrière pour autant: «Au niveau du travail, ça m'a peut-être apporté quelques contacts. Des gens qui ne m'auraient pas approchée ou que je n'aurais pas contactés, sans cette référence-là. Mais en tout cas, pour l'instant, ça ne m'a pas ouvert de portes. C'est surtout une joie intérieure, un encouragement!»

«All That Remains»: Neuchâtel, cinéma Apollo 3.

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