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En attendant 2012 et 2013

24 oct. 2011, 11:51

Durant une bonne partie de l'après-midi d'hier, le PLR neuchâtelois a eu très chaud. Au vu des premiers résultats provisoires, un de ses deux sièges au National vacillait terriblement et les socialistes ont même caressé l'espoir, l'espace d'un instant, de placer leurs deux candidats aux Etats, ce qui aurait quand même constitué une sacrée surprise, avec cette proportionnelle justement destinée à nous éviter ce genre de scénario!

Et finalement, la députation aux Etats reste inchangée tandis qu'au National, on assiste juste à un chassé-croisé au sein du PLR. C'est dire que la gauche neuchâteloise peut éprouver quelques regrets: car elle a un peu progressé depuis 2007 (passant de 44,5% à 46,8%) tandis que le PLR régresse légèrement (de 27,5% à 26,9%), tout comme l'UDC (de 23,2% à 21,4%). Avec la rupture de l'alliance PLR-UDC, la gauche aurait donc pu récupérer son troisième siège conquis en 1999. Mais les 3,5% du PDC et les 1,5% du PBD ont suffi à Alain Ribaux pour prendre le train de Berne.

Malgré sa faiblesse et ses divisions, le PLR neuchâtelois parvient donc à maintenir ses acquis. On peut cependant noter qu'en présentant Alain Ribaux en plus de ses deux sortants, il a bien renforcé sa liste, ce qui lui a permis de résister à une gauche qui n'ose pas présenter de «pointures» - on pense à un Kurth ou à un Karakash - aux côtés de ses sortants. Car Alain Ribaux a davantage permis au PLR de sauver son deuxième siège que subtilisé le siège de Sylvie Perrinjaquet.

Après les élections fédérales, les deux prochaines années s'annoncent cruciales avec les communales le printemps prochain et les cantonales en 2013. Pour le PLR, ces deux échéances seront en effet délicates, en particulier la seconde. Après les «cadeaux» de ces fédérales, le PDC et le PBD attendent désormais le renvoi d'ascenseur pour les prochains scrutins, tandis que l'UDC fourbit d'ores et déjà ses armes. Mais le parti d'Yvan Perrin a perdu hier la première manche de sa vengeance en trois actes.

De son côté, la gauche pourra s'appuyer en 2012 sur ses bastions urbains, avant la grande bagarre terriblement indécise de 2013. Reste à savoir si, dans ce climat, nos élus parviendront encore à gouverner.

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