Le Centre international d'étude du sport (Cies) continue de faire rayonner le nom de Neuchâtel dans le monde. Dernière expression de ce rayonnement: la signature de partenariats avec deux universités sud-africaines, l'Université d'Afrique du Sud (Unisa) de Pretoria et la Nelson Mandela Metropolitan University de Port-Elizabeth. Dans les deux cas, le Cies proposera un programme de formation pour managers sportifs axé sur le marketing, le droit, les finances, la gestion, l'événementiel et la communication. Soit, comme le décrit Patrick Blatter, secrétaire général, «six modules représentant de 120 à 150 heures de cours, que nous amenons et que les universités partenaires adaptent au contexte local». Fait significatif, l'Unisa se chargera dès le début de 2008 d'une formation à distance, ouverte à l'ensemble de l'Afrique anglophone. Les cours sur le campus de Port-Elizabeth commenceront, eux, en septembre.
Dans son rôle de formateur, le Cies a conclu plusieurs partenariats à l'étranger. Son programme est déjà dispensé en Argentine (depuis quatre ans) et au Sénégal, o`u une première volée de managers africains francophones arrive au terme de son pensum. Une autre va démarrer au Chili. Des visites exploratoires ont eu lieu en Egypte et on parle déjà de la Malaisie, du Costa Rica, de l'Inde et d'un quatrième pays africain.
L'effort mis sur l'Afrique ne doit rien au hasard. Principal bailleur de fonds du Cies, la Fifa (Fédération internationale de football) a développé, en marge de l'organisation de la Coupe du monde en Afrique du Sud, en 2010, un programme intitulé «Gagner en Afrique avec l'Afrique». Parmi les axes de développement figurent la formation de cadres administratifs et techniques et la revalorisation des championnats nationaux. Ce qui contribue aussi, relève Patrick Blatter, à freiner l'exode de très jeunes footballeurs noirs, «exploités» par des agents ou des intermédiaires parfois peu scrupuleux. Le secrétaire général rappelle néanmoins que la formation proposée par le Cies s'ouvre à tous les sports. «Et nous avons un regard très critique sur la politique des prix pratiquée par les universités partenaires. Nous voulons que ces cours soient accessibles au plus grand nombre.» /sdx