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De l'usage de l'excuse bidon et du cornichon dans les sandwichs mous

06 janv. 2010, 08:09

«Passque!» Calée dans le canapé, sa réplique claque. L'œil mauvais, comme son humeur. La moue à l'avenant. Peu convaincu par la réponse lacunaire, vous cherchez à en savoir davantage. Elle vous mitraille d'un sec «MAIS, passque!» La conjonction et l'insistance de la prononciation prophétisent l'échec de toute nouvelle tentative d'explication. Le hic, c'est qu'en face de vous, ce n'est pas votre progéniture en phase de contestation, mais une trentenaire à la tête bien pleine.

Caton l'Ancien aurait eu du mal à enflammer le sénat romain avec semblable rhétorique. «Il faut détruire Carthage». «Certes, consul, mais encore?» «Parce que!»

Avec de tels tribuns, la Mare Nostrum se serait résumée à une gouille dans le Latium. Au mieux, un quai à Ostie. Les descendants d'Attila susurreraient des chansons d'amour mièvres dans les émissions de télé populaires et le FC Djerba caracolerait en tête du calcio.

Notez que les explications foireuses, même au plus haut niveau, c'est monnaie courante. Devant le Conseil de sécurité de l'ONU, Colin Powell a englouti des nids de couleuvres en présentant des tentes de bédouins irakiens pour des silos nucléaires. Six ans et 100 000 morts plus tard, plus personne ne rigole.

Reste que la mauvaise foi et l'excuse bidon sont aussi indissociables de la nature humaine que le cornichon du sandwich mou. Bon, je vous entretiendrais volontiers davantage de ce thème, mais on ne m'en laisse pas la place.

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