Dans ses habits d'été, la télé va à la rencontre des Suisses

Dès lundi, «Le Journal de l'été» de la Télévision suisse romande lance sa caravane sur les routes helvètes. Chaque soir un invité présentera son coin de pays au micro du journaliste neuchâtelois David Berger. Rencontre. Huit semaines sur les routes et chaque soir un endroit différent: c'est le défi que devra relever David Berger qui présentera, dès lundi, les quarante éditions du «Journal de l'été» de la Télévision suisse romande (TSR). Le journaliste neuchâtelois invite, cinq fois par semaine à 19 heures, une personnalité qui choisit le lieu de la rencontre. Mais aussi le sujet «terroir» qu'elle souhaite voir réaliser. «Un ami que l'on veut présenter ou un endroit cher, tout est ouvert», précise David Berger.

25 juin 2008, 12:00

Quelques jours avant d'entamer son périple, le journaliste signale les étapes hors Suisse romande: un déplacement dans les Grisons, sur le lieu d'origine de Daniel Vasella, le patron de Novartis. Il note aussi deux incursions au Tessin, une soirée à Zurich et une rencontre à Andermatt, si tout va bien, avec le millionnaire égyptien Samih Sawiri.

Pour David Berger, «tout est neuf. Bien sûr, j'ai déjà fait des directs, mais seul face à la caméra. Là, avec quarante émissions à la suite, il n'y a pas de relâchement possible. Et il y a de la «matière humaine» en face. Je me réjouis de voir comment je gère. C'est angoissant et excitant. J'aime ces montées de stress, c'est un plaisir».

Sur cette terrasse de Neuchâtel, il regarde les gens, rend des sourires. «C'est ma nature. J'aime le contact humain. Je prolonge souvent les interviews que je réalise pour l'actualité. Pouvoir faire du magazine pur me réjouit».

Une telle opération ne s'improvise pas. Sur chaque émission, une dizaine de personnes travaillent. Dès le mois de mars, les journalistes des bureaux régionaux de la TSR ont proposé des invités potentiels. La liste s'est affinée, on y trouve des noms connus, d'autres moins, pour former un savant dosage. Parmi les «stars», l'équipe ne désespère pas d'obtenir l'accord de Michel Platini.

Côté jardin, David Berger apprécie l'atmosphère plus légère de l'été. «On peut couper sa journée par une terrasse, la terminer par un apéro sympa. Et je crois que cette émission concentrera les aspects positifs de l'été. Du voyage, des rencontres, des gens différents chaque soir. Evidemment, avec le direct, nous serons sur le fil du rasoir, techniquement également...»

Journaliste depuis de nombreuses années, le Neuchâtelois se lance une fois encore dans l'inconnu. Ce qu'il apprécie, lui qui se souvient d'une période intense: «J'étais chargé de coordonner les émissions des radios locales durant Expo.02. Un travail de fou et une fête magnifique. Fatigant et enthousiasmant à la fois. Comme le sera le «Journal de l'été», je l'espère».

C'est en juin 2004 qu'il rejoint le bureau neuchâtelois de la TSR comme journaliste reporter image (JRI). «Je ne connaissais rien à l'image, j'ai appris. C'est fascinant et contraignant. Par rapport à la radio, j'ai cru au début que je perdais des opportunités. Et puis j'ai compris ce qu'apporte l'image, capter l'émotion sur un visage dans une foule, par exemple...»

Privé volontairement de vacances en juillet, il se rattrapera fin août. «Je pars en Ecosse, je crois que je suis un homme du Nord. Si je devais ne choisir qu'un seul endroit, ce serait une île britannique». Ce natif de Cressier - il est l'un des piliers du comité de la fête du vin - y sent des liens très forts. «Je suis très attaché à mon village». Calme, posé, David Berger craint-il la grosse tête? «Franchement, j'aurai peut-être une petite notoriété, mais nous sommes en Suisse romande et ça ne dure que deux mois», tempère-t-il.

Après ces rencontres estivales, David Berger retrouvera le terrain, l'actualité. «C'est ce que j'aime dans ce métier: Je me souviens d'un matin où je me trouvais en bottes dans un poulailler de Cornaux et l'après-midi en chemise avec l'archiviste cantonal». Le bonheur de la rencontre, toujours. / JLW