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Curieux monde que ce monde où même le Père Noël ne croit plus en lui

24 déc. 2010, 12:49

J'ai croisé le Père Noël ce matin, et il n'avait pas vraiment le moral. Cette année encore, à la veille des Fêtes, la crise économique a précédé la crise de foie. Et le pauvre n'en voit pas le bout. Pas franchement optimiste, le vieil homme. «Vous savez, il y a longtemps que je ne crois plus en moi», m'a-t-il avoué. La tendance dans sa hotte? «Des ceintures. Pour que les enfants apprennent à se la serrer.»

Curieux monde que ce monde où l'on se demande s'il ne faudrait pas imposer les millions de bonus des grands managers, alors que l'écrasante majorité des salariés - qui en réalité n'écrase rien du tout - en a simplement marre de voir son salaire trotter mollement derrière l'inflation galopante. Le culte du pognon a remplacé celui de minuit et le barbu s'interroge. «Parfois je me dis que si l'argent est le nerf de la guerre, le partage et la bonté sont les muscles de la paix.»

A l'heure de la trêve des confiseurs, des ostréiculteurs et des gaveurs d'oies - je bourre ma panse, donc je suis -, le Père Noël entre encore tout juste dans son habit de travail, mais il ne peut malheureusement plus se glisser dans bon nombre de cheminées de classe moyenne. Il a bien tenté le système D, mais ses yeux lui jouent parfois de mauvais tours. «Je suis le Michel Blanc des costumes rouges, je guette la moindre ouverture. Une fois, je suis même passé par une hotte... de ventilation. ça m'a valu 27 points de suture. Le pire, avec ma barbe, c'était pour enlever les fils.» Qu'il se rassure: demain, on rase encore gratis.

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