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«Cormorans: osera-t-on le ch’ti canon?», l’air du temps de Patrick Turuvani

Découvrez la chronique «Air du temps» de Patrick Turuvani, journaliste à «ArcInfo»

27 sept. 2019, 05:30
AirDutemps-PatrickTuruvani

Les cormorans sont partout, sauf là où les pêcheurs pensent qu’ils devraient être, c’est-à-dire ailleurs. On les croise dans les débats politiques, les discussions de bistro, au-dessus des filets, et jusque dans le viseur des gardes-faune valdo-fribourgo-neuchâtelois.

Les trois cantons riverains du lac de Neuchâtel se bougent, mais à la suisse, en dansant le rock’n’roll sur un tempo de valse à deux temps. En l’absence de preuves scientifiques quant aux dommages réels qu’ils occasionnent à la pêche professionnelle, les gros oiseaux tout noirs sont tout blancs, protégés par la présomption d’innocence.

Il faudra encore des études, des contre-propositions, des traitements d’oppositions, des séances de conciliation, avant que l’Etat ne dise (ou pas) aux pêcheurs que «oui, c’est vrai, vous avez raison, il faut vraiment faire quelque chose contre ces bestioles, crénom de nom».

Vraiment, car les décharges de chevrotine autorisées depuis début septembre résonnent un peu comme des explosions de poudre aux yeux. C’est comme les tire-pipes de la Fête des vendanges. C’est rigolo, mais on n’y gagne pas grand-chose.

Dans un esprit de carnaval, la foire neuchâteloise avait jadis proposé quelques cocktails acidulés fleurant bon la satire sociopolitique.

Un stand, et pas forcément de tir, osera-t-il cette année le ch’ti canon du «corps mourant»?

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