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Comme des grandes

Université s'est incliné 85-81 en Ukraine face à Kozachka-Zalk lors du premier match de poules de l'Eurocup. La victoire n'était pas loin. Superbe. La loi des cours d'école - plus c'est grand, plus c'est fort - n'est pas forcément vraie en basket. Lors de son premier match de poules de l'Eurocup, Université a été parfait dans son rôle de garnement qui se moque des idées préconçues. Les Neuchâteloises se sont inclinées 85-81 face à Kochazka-Zalk, triple champion d'Ukraine en titre et pensionnaire de l'Euroleague en 2005. Les leaders - Charlier (17 points), Hicks (26) et Bovykina (26) - ont tenu leur rang. Au terme d'une partie en dents de scie (souvent entre cinq et dix points d'avance pour les filles du coin), le score indiquait 82-81 à 57 secondes de la sirène. Et Université a bénéficié d'une possession de balle à 83-81 à 43 secondes de la fin...

09 nov. 2007, 12:00

Face à un adversaire qui les a sans doute pris de haut, les filles de Thibaut Petit, sans renoncer au combat physique, ont opposé leurs armes à elles: le collectif, la vitesse, l'agilité. Et une vertu retrouvée: le respect des consignes. Elles n'ont pas profité en charognards d'un jour sans ukrainien. Elles ont joué leur jeu, simplement. Et ce jeu-là, quand il se parfume de plaisir et d'envie, a des côtés irrésistibles. «Je suis déçu d'être battu, ce qui est en soi positif», soufflait le Belge. «Cela veut dire que c'était possible de gagner, en déplacement et sans poste 5. En jouant en équipe, avec une grosse envie et de la combativité.»

Honnête, le coach reconnaissait avoir imaginé un scénario où le débours flirtait avec la vingtaine de points. «Je voulais voir une équipe qui joue au basket, quoi qu'il arrive. Je croyais en mes joueuses, je savais qu'elles étaient capables d'un exploit - le match de ce soir en est un. Mais j'aurais signé à deux mains pour voir ce que j'ai vu ce soir.» Une magnifique performance, donc. «A Neuchâtel, avec Brittany Wilkins, je suis sûr que l'on saura aller chercher une ou l'autre victoire. On a remporté deux quarts sur quatre, et je ne suis pas sûr que les autres équipes en feront autant.»

La partie était retransmise en direct sur une chaîne de TV ukrainienne. «C'est bien pour l'image du basket féminin suisse», relançait le Belge. «C'est pour cela aussi que je tenais à disputer l'Eurocup. C'est une autre intensité, un autre contexte.» La preuve: «J'ai pris un temps mort à chaque fois que l'équipe fléchissait. Et derrière, on a réagi avec un 4-0 ou un 6-0. Pour un coach, c'est chouette. J'avais les mêmes joueuses que contre Fribourg, mais j'ai coaché une équipe différente.»

A l'image d'une Taisiia Bovykina métamorphosée. «Elle voulait nous montrer que l'on a raison de croire en elle», se réjouissait Thibaut Petit. «Elle a fait une bonne première mi-temps, avant d'accuser le coup physiquement. Mais elle n'a pas craqué mentalement, elle a tenu jusqu'au bout.»

Après la rencontre, Jean-Philippe Jelmi, le président, avait la poche vibrante. A cause des SMS de félicitations. «Les gens nous écrivent comme si l'on avait gagné», souriait-il.

Et si, avec ça, on avait tout dit? / PTU

KOZACHKA-ZALK - UNIVERSITÉ 85-81 (25-28 28-18 16-21 16-14) Zaporozhye: 500 spectateurs. Arbitres: MM. Uuehendrik (Est) et Rostomyan (Arm). Kozachka-Zalt: Silyanova (22), Shablinska (2), Khabarova (16), Isachenko (13), Fenko (16); Solonar (6), Kozachenko (10), Ievtushenko (0). Université: Charlier (17), Bovykina (26), Hicks (26), Slaviero (1), Schmied (2); Crélot (7), Rol (2). En chiffres: Kozachka-Zalt réussit 46 tirs sur 85 (54,1%), dont 23 sur 45 (51,1%) à deux points, 8 sur 19 (42,1%) à trois points et 15 lancers francs sur 21 (71,4%). Université réussit 46 tirs sur 81 (56,8%), dont 25 sur 48 (52,1%) à deux points, 5 sur 11 (45,5%) à trois points et 16 lancers francs sur 22 (72,7%). Au tableau: 5e: 13-11; 10e: 25-28; 15e: 39-34; 20e: 53-46; 25e: 59-58; 30e: 69-67; 35e: 79-71.
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