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Claude Mariétan, le «sorcier» suisse

24 janv. 2008, 12:00

Le Suisse Claude Mariétan (54 ans), entraîneur assistant de la Côte d'Ivoire depuis septembre 2006, découvre depuis dimanche la Coupe d'Afrique des Nations au Ghana. Après le premier match gagné lundi face au Nigéria (1-0), celui qui est aussi directeur technique de l'Association genevoise et qui fut formateur à Neuchâtel Xamax, évoque la suite de la compétition et les raisons qui l'ont amené à relever ce défi africain.

La victoire face au Nigéria est idéale pour débuter la compétition, dans quel état d'esprit se trouve l'équipe?

Ce succès a donné de la sérénité au groupe, a rassuré les joueurs sur leurs possibilités. Après le changement d'entraîneur, les seuls repères à disposition ont été des matches de préparation au Koweït, où le niveau des équipes n'avait rien à voir avec ce que nous rencontrons ici.

Le sélectionneur Ulli Stielike a dû quitter l'équipe pour se rendre au chevet de son fils. Comment se déroule la collaboration avec son remplaçant, le Français Gérard Gili?

Bien. Je n'interviens toutefois pas dans ses choix. Les principes de Gérard Gili et ses conceptions du football sont différents de ceux de Stielike, ce qui demande un temps d'adaptation. Ce n'est toutefois pas un processus à sens unique. La victoire contre les Nigérians nous a montré que nous étions sur le bon chemin, a dissipé quelques doutes. D'autre part, pas un jour ne s'écoule sans qu'un joueur ne témoigne son attachement à Ulli, c'est sympa.

Comment êtes-vous arrivé dans le staff de l'équipe nationale ivoirienne?

C'est une histoire d'amitié et de confiance avant tout. Ulli Stielike, ex-entraîneur de Neuchâtel Xamax et de l'équipe de Suisse, est un ami de longue date. Nous nous sommes d'abord côtoyés lors des matches internationaux juniors en tant que joueurs. Ensuite, nous avons souvent collaboré, au sein de l'équipe nationale alors qu'Ulli était à sa tête, puis à Neuchâtel. Le jour où la fédération ivoirienne l'a contacté, il a pensé à moi pour devenir son assistant, et j'ai accepté.

Vous avez été actif principalement dans la formation. Est-il ensuite compliqué de travailler avec des stars planétaires comme Didier Drogba?

Non, c'est un plaisir. Didier, en plus d'être un joueur de classe mondiale et un professionnel rigoureux, possède de grandes qualités humaines. C'est un leader dans l'équipe, mais également un exemple pour le pays tout entier. Il est écouté de tous. Il a même participé à mettre fin à la guerre qui rongeait la Côte d'Ivoire en lançant un appel à déposer les armes qui a été largement suivi. En fait, tous les joueurs ont un bon fond. Par exemple, lors de notre dernier match de qualification pour la CAN gagné face au Gabon (3-0), une grande partie des joueurs ont ensuite distribué leurs primes aux supporters qui venaient les voir.

Comment combinez-vous les obligations liées à votre poste avec votre emploi de directeur technique de l'Association genevoise?

Tout mon travail pour la fédération ivoirienne s'effectue sur mes jours de vacances. Depuis que je suis en place à Genève, je n'ai jamais pris toutes les semaines auxquelles j'avais droit. C'est souvent ainsi quand on travaille avec passion. /si

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