Cette nouvelle affaire de dérapages sexuels dans le canton de Fribourg est assez révélatrice d'un problème crucial de notre société: de nombreux jeunes souffrent d'un manque de repères et de valeurs. En particulier dans le domaine de la sexualité, où les conséquences peuvent alors devenir dramatiques.
Bien sûr, il est de bon ton d'accuser internet de tous les maux. Il est vrai qu'aujourd'hui, il est facile pour tout un chacun de trouver sur le web des images d'une sexualité débridée, voire d'une pornographie dure.
Mais le problème est plus complexe que ce trop facile accès à un contenu déviant. Actuellement, dans notre société, les adultes ont parfois de la peine à gérer leurs relations avec les jeunes. Notamment au sein des familles.
Internet, mais aussi la télévision ou les consoles de jeu, servent trop souvent de baby-sitters. Ils sont nombreux les parents à ne pas vraiment comprendre ce que font leurs enfants devant leurs écrans, à avoir baissé pavillon devant une évolution technologique qui les dépasse. Certains s'attendent même à ce que ce soit l'école qui éduque.
Sexualité exacerbée, violence gratuite, comportements déviants: des jeunes sans repères ne voient pas les dangers de leur quête d'aventures. Ils ne peuvent pas poser de questions car la discussion avec des adultes n'existe pas vraiment.
Parler, communiquer, échanger. Tout le monde a besoin de ce dialogue avec l'autre. En particulier dans l'adolescence, quand les jeunes cherchent leurs marques. Une quête identitaire pour se construire, pour devenir adulte.
Afin d'éviter que les écrans ne servent d'alternative, il est urgent de prendre un peu de temps pour participer aux promenades virtuelles de nos enfants. Ce n'est pas violer leur indépendance que de s'intéresser à ce qu'ils regardent. C'est leur offrir un encadrement qu'ils recherchent, leur permettre de se bâtir des repères sains, d'acquérir de vraies valeurs.
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