Ainsi, le «potentiel de dangerosité» n?aurait aucun lien avec la race, nous assure-t-on. Le plus hargneux ne sera pas forcément celui que l?on croit, nous promet-on également. Mais est-ce réellement un acte de «racisme canin» que d?observer que les dégâts potentiels d?une morsure de Mirza n?auront jamais l?impact de celle de Brutus? Au-delà de la caricature, une réflexion s?impose: quelle raison justifie-t-elle «a priori» que l?on prétérite les amateurs de formats XXL, puissant et musculeux, par rapport aux amoureux des chiens «de poche»? Aucune!
Et c?est bien là le malentendu: après les drames survenus dans notre pays, on n?en est plus, justement, à se dresser sur ses «a priori», mais à vouloir empêcher à tout prix d?autres dérapages. A tout prix, c?est bien là le hic. Car il est vrai que tout représentant canin du type molossoïde n?est pas forcément un tueur sanguinaire; dès lors, éradiquer tout ce qui y ressemble paraît disproportionné... Pourtant, tant que personne n?a trouvé le moyen de lire dans la tête d?un chien son intention ou non d?agresser, on a du mal à se convaincre que ce risque ? bien réel ? vaut la peine de tergiverser sur la question. / CPa