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Caméras neuchâteloises embarquées pour Mercure

Samedi 20 octobre, depuis Kourou en Guyane, une fusée Ariane 5 enverra deux satellites dans l’espace. Ils ont pour mission l’exploration de la planète Mercure. Un équipement neuchâtelois, développé par l’entreprise MCSE, fait partie du voyage, qui durera sept ans.

17 oct. 2018, 14:01
Le voyage vers Mercure de la mission BepiColombo durera sept ans.

Samedi 20 octobre, les responsables de MCSE, la société Micro-Cameras & Space Exploration, basée à Neuchâtel, auront l’œil rivé sur un écran. Ils ne manqueront pas une miette du décollage de la fusée Ariane 5, qui emmènera à son bord deux satellites et un module de transfert, qui seront largués peu après le départ.

Ces modules partent pour une mission vers Mercure, baptisée BepiColombo. Elle a été développée par l’Agence spatiale européenne, l’ESA, conjointement avec son homologue japonaise Jaxa. Le voyage durera sept ans.

MCSE n’en est pas à son coup d’essai. Spécialisée dans le développement de système pour l’exploration spatiale, l’entreprise a notamment participé aux succès des missions Curiosity et Rosetta. La première, dirigée par la Nasa, a permis d’explorer le sol martien en 2012. La seconde, pilotée par l’ESA, a vu la sonde se poser sur le noyau de la comète Tchouri en novembre 2014.

De la conception à la livraison

Pour cette nouvelle aventure, MCSE a entièrement réalisé un instrument de bord, composé principalement de trois micro-caméras et d’une unité de contrôle et de traitement de données. «Depuis sa conception jusqu’à la livraison du modèle de vol en passant par la réalisation d’une maquette», précise la société neuchâteloise.

Celle-ci a également participé au développement d’une partie d’un instrument scientifique d’imageries, destiné à observer la planète Mercure en haute résolution et en trois dimensions.

«Durant le voyage vers Mercure, les microcaméras seront utilisées pour photographier les passages près de Vénus et à l’approche de Mercure», relève l’entreprise. «Les premières images sont attendues peu après le lancement samedi 20 octobre.»

Observation indispensable

Ce n’est pas tout. Ces instruments sont disposés sur le module de transfert pour observer divers éléments des deux satellites pour assurer le succès de l’opération. «Le déploiement des larges panneaux solaires, des antennes et du bras sont des opérations très critiques et importantes pour le bon déroulement de la mission», explique-t-on à Neuchâtel.

Active depuis une quinzaine d’années à Neuchâtel, MCSE est reconnue internationalement. Elle emploie des ingénieurs et des docteurs ayant des compétences dans des diverses disciplines nécessaires à la réalisation de systèmes spatiaux complexes.

 

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