22h15 C'est oui à l'entrée en matière
Après de longues discussions, le parlement neuchâtelois a accepté par 105 voix contre 8 l'entrée en matière. Autrement dit, le rapport n'est pas renvoyé au Conseil d'Etat, et on va analyser tous les chiffres du budget, amendements compris.
Le débat sur l'entrée en matière a permis aux groupes - et au gouvernement - de développer leurs credos. A son terme, le conseiller d'Etat Laurent Kurth a lancé: "Si tous les amendements sont maintenus, le budget sera refusé au final, car ces amendements déboucheront sur une accumulation de frustrations." Ce propos résume un sentiment visiblement partagé sur les bancs du Grand Conseil. Plusieurs députés estiment qu'il s'agit de se trouver des solutions avant d'étudier les amendements un par un. Elles seront (peut-être) cherchées et trouvées, ces solutions, ce soir encore ou mercredi matin tôt.
La session reprend mercredi à 8h30 pour se conclure, en principe, à 17h.
18h20 Fiscalité des familles: il faudra attendre
La suite et fin de la réforme de la fiscalité concernant les familles (qui a produit ses effets durant trois and déjà) attendra: par 60 voix (de droite) contre 54 (de gauche), le Grand Conseil a décidé de refuser un rapport du Conseil d'Etat qui proposait de marquer une pause en 2017 dans l'application de cette réforme. Toutefois, en raison d'une décision prise en 2015 par le parlement, ce refus ne permet pas pour autant à la réforme de finir de s'appliquer. Le gouvernement devra remettre l'ouvrage sur le métier.
Cette première discussion a permis aux uns et aux autres de poser leurs jalons avant les débats à venir. En résumé: la droite veut que la réforme fiscale sur les particuliers continue de s'appliquer, la gauche estime qu'il faut préserver les recettes fiscales en cette période de très basse conjoncture économique.
16h30 Ce qu'il faut savoir
Le budget 217 de l'Etat de Neuchâtel et d'importantes mesures d’assainissement financier figurent à l'ordre du jour du Grand Conseil aujourd'hui mardi et demain mercredi. La commission des finances a dit non à ce budget qui prévoit un déficit de 49 millions de francs.
Ce montant correspond à une version modifiée du projet initial du Conseil d’Etat. Dans un premier temps, le gouvernement avait budgété un déficit de 69 millions. Ce montant a été revu à la baisse après une multitude de modifications apportées soit par le Conseil d’Etat lui-même, soit par la commission des finances. Mais même avec cette réduction, le Grand Conseil devra accepter – ou non – que les limites fixées par le frein aux dépenses et à l’endettement soient dépassées.
De nombreuses décisions, vu les montants en jeu, devront être prises non pas à la majorité simple, mais à la majorité des trois cinquièmes des députés, alors que la droite (majoritaire) et la gauche (minoritaire au Grand Conseil, mais majoritaire au Conseil d'Etat) sont fâchées l'une vis-à-vis de l'autre après des discussions en commission qui se sont déroulées dans un très mauvais climat.