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BNS: la CGN, Migros Vaud et certains McDo refusent les paiements en euros

Après l'abandon du taux plancher du cours de l'euro, la Bourse suisse a ouvert sur un nouveau repli ce vendredi. L'agence de notation Standard & Poor's maintient son estimation pour la Suisse à AAA, mais l'économie suisse est durement touchée. Certains commerces refusent les euros.

16 janv. 2015, 17:13
UBS s'attend à une décélération marquée de l'économie suisse, mais pas à une récession, après la décision jeudi de la BNS d'abandonner le taux plancher à 1,2 franc pour un euro.

17:11 La CGN, Migros Vaud et certains McDo refusent les paiements en euros

La Compagnie générale de navigation sur le Léman (CGN) suspend momentanément la vente de titres de transport en euros. Impossible aussi d'utiliser des euros pour faire ses courses à la Migros à Lausanne pendant le week-end. Certains MacDos, à Lausanne et à Neuchâtel, ont aussi décidé de refuser la monnaie européenne.

Dès l'annonce par la Banque nationale suisse (BNS) jeudi de l'abolition du taux plancher, la CGN a estimé que l'instabilité était trop grande et a suspendu la vente de billets en euros.

La mesure se veut provisoire. "Dès que le marché des changes sera stabilisé, un nouveau taux sera mis en place. Nous espérons qu'il interviendra au début de la semaine prochaine", écrit la compagnie dans un document à l'intention de ses clients.

Cette mesure touche près d'un client de la CGN sur cinq. En effet, l'an dernier, "environ 20% des personnes transportées ont payé leur billet ou leur abonnement en euros", a dit à l'ats un porte-parole de la compagnie.

Même chose à Migros Vaud. "Les clients ne peuvent pas payer en euros vendredi et samedi", a dit Aurélie Murris, du service de communication de Migros Vaud. Le taux de change sera adapté à 1:1 dès lundi. Migros Genève comme la plupart des autres succursales en Suisse continuent en revanche d'accepter la monnaie européenne, selon les porte-parole genevois et suisse.

La situation est similaire chez Mac Donald's. "Les restaurants sont libres. Certains ont choisi de refuser les euros momentanément, comme à Lausanne ou Neuchâtel", a expliqué à l'ats Aglaë Strachwitz, porte-parole de l'enseigne en Suisse.

17:00 Les caisses de prévoyance boivent la tasse

L'abandon du taux plancher et la forte appréciation du franc qui s'en est suivie ont affecté les institutions de prévoyance en Suisse. Ces dernières ont essuyé, jeudi, des pertes estimées à 30 milliards de francs.

Suite à la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abolir le cours plancher, les institutions de prévoyance ont perdu environ 4% de leur fortune, a indiqué vendredi la société de conseils Towers Watson, dans un communiqué.

Ce pourcentage se base sur les données du rapport de performance de l'Association suisse des institutions de prévoyance (ASIP), qui indique une allocation aux devises étrangères non couvertes d'environ 25%. La fortune totale des institutions de prévoyance est estimée à 750 milliards de francs.

Les degrés de couverture de ces institutions devraient aussi présenter un repli de 4%.

"La question maintenant est de savoir si cette évolution négative concrétise une réaction immédiate des marchés ou s'il s'agit d'une tendance durable", poursuit le communiqué. Certains observateurs penchent pour la seconde option.

Si tel devait être le cas, cela signifierait que la rémunération des avoirs de vieillesse des assurés devra être revue à la baisse par les institutions de prévoyance. Le taux de rémunération se situe actuellement le plus souvent à plus de 3%, ce qui est supérieur au taux minimum LPP fixé à 1,75%.

15:28 Certaines entreprises profitent du franc fort

Le franc profite aussi à certaines entreprises. Parmi celles-ci figurent toutes les sociétés actives sur le marché intérieur et qui effectuent l'essentiel de leurs achats à l'étranger.

Les voyagistes se hissent parmi les gagnants, ceux-ci tirant actuellement profit de l'affaiblissement du dollar et de la monnaie unique par rapport au franc. Ceux-ci achètent leurs contingents de vols et de chambres d'hôtels auprès de fournisseurs étrangers, et cela au prix du jour, explique vendredi à l'ats Peter Brun, porte-parole de Kuoni.

Dès lors que le franc s'apprécie, Kuoni peut effectuer ses achats sur ces plateformes à moindre coût. Et les clients en profitent aussi. D'ailleurs, M. Brun signale que les réservations en ligne ont déjà augmenté après la décision de la Banque nationale suisse d'abolir le taux plancher.

Le phénomène pourrait aussi bénéficier aux importateurs automobiles. Président de l'association faîtière du secteur, auto-suisse, François Launaz, ne fait pas de grands mystères: "Les prix des voitures neuves vont baisser". Mais cela n'interviendra pas du jour au lendemain, mais au fil des prochains mois.

En effet, les concessionnaires doivent d'abord écouler les stocks de véhicules acquis avant l'annonce de la BNS d'abolir le taux plancher, explique M. Launaz. Les baisses de prix des véhicules neufs à moyen terme entraîneront aussi des diminutions sur le marché des occasions.

14:56 L'euro se stabilise sur le marché des devises

Le franc suisse tendait toujours à s'apprécier vendredi sur le marché des changes. Après avoir atteint son plus bas niveau historique dans la nuit, à 98,92 centimes, l'euro évoluait juste au-dessus de la parité l'après-midi, dans une fourchette comprise entre 1,01 et 1,02 franc.

Vendredi vers 14h45, la monnaie unique européenne valait 1,016 franc, un peu plus de 24 heures après l'annonce surprise jeudi par la Banque nationale suisse (BNS) de l'abandon du cours plancher de 1,20 franc pour un euro.

Le franc s'est apprécié face à toutes les principales monnaies. Le dollar cotait ainsi 87,71 centimes vendredi à 14h45 également, non sans être descendu à 85 centimes dans la nuit. Jeudi matin, l'euro valait encore 1,20 franc et le dollar s'échangeait à 1,01-1,02 franc.

14:30 Le marché automobile touché

L'abandon du cours plancher touche aussi le secteur automobile suisse. Si une baisse des prix des véhicules neufs est attendue, les voitures d'occasion devraient également perdre de leur valeur.

Les acheteurs de voitures ne profitent qu'à première vue de l'abolition du taux plancher, a indiqué vendredi Andreas Burgener, directeur d'auto-suisse, dans un communiqué.

Les adaptations de prix réalisées sur les nouveaux véhicules entraînent aussi une réduction de la valeur résiduelle lors de la reprise d'automobiles déjà immatriculées. Cette détérioration touche tant les voitures de tourisme que les véhicules utilitaires.

Contrairement à tous les autres produits, l'automobile a une certaine valeur de revente, qui subit une influence négative en cas de telles corrections de cours. L'association des importateurs suisses d'automobiles déclare qu'il est cependant difficile d'en évaluer les conséquences négatives en détail.

14:28 Maisons de courtage en cessation de paiement

La décision de la BNS d'abandonner jeudi le taux plancher de conversion du franc suisse a provoqué un véritable séisme chez les financiers, particulièrement dans les unités chargées des changes, un énorme marché de 5300 milliards de dollars (4630 milliards de francs) par jour dont 40% transitent par la City de Londres.

En quelque minutes jeudi, l'euro s'est effondré, passant de quelque 1,20 franc suisse, le taux plancher auquel le maintenait artificiellement la BNS depuis trois ans, à 0,8517 franc suisse, avant de remonter quelque peu, autour de la parité.

Stupeur, jurons, rires jaunes, les cambistes se sont secoués la tête toute la journée pour se convaincre qu'ils ne rêvaient pas. Mais vendredi, la réalité s'impose: plusieurs maisons de courtage ont un genou à terre.

Évoquant "une volatilité exceptionnelle et un assèchement des liquidités", Alpari UK s'est déclarée en cessation de paiement. Elle a expliqué que la majorité de ses clients avaient "subi des pertes qui ont dépassé leurs capitaux propres". "Lorsqu'un client ne peut couvrir ses pertes, il nous les transmet. Cela a forcé Alpari UK à (se placer) en cessation de paiement", a expliqué cette maison basée dans la City de Londres.

12:55 Uniterre craint une baisse des prix aux producteurs

Après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner le cours plancher de l'euro, le syndicat paysan Uniterre a exprimé ses craintes d'une nouvelle pression sur les prix payés aux producteurs. Les secteurs du lait et des céréales, déjà en crise, sont tout particulièrement menacés.

Cette décision de la BNS "comporte des risques considérables si les acteurs de la filière agroalimentaire saisissent cette occasion pour faire pression sur les prix agricoles", écrit vendredi Uniterre. Alors que plus de 1000 fermes laitières disparaissent chaque année en Suisse, le changement de cours entre les deux monnaies est "une menace supplémentaire".

Le secteur des céréales panifiables, "déjà largement en crise", subirait également "des conséquences dévastatrices". Uniterre a lancé à la fin septembre son initiative "Pour la souveraineté alimentaire", qui demande notamment que l’approvisionnement en aliments suisses soit prépondérant.

12:34 L'euro sous 80 centimes, le reflet d'un vent de panique

Le cours de l'euro par rapport au franc suisse a pu momentanément passer sous la barre de 80 centimes jeudi, après l'annonce par la BNS de l'abandon de son cours plancher. Mais cette valeur ne sert pas de référence, étant plutôt le reflet du vent de panique qui a soufflé sur le marché des changes.

La valeur de 78 centimes a été évoquée ici ou là pour illustrer l'appréciation en flèche du franc suisse jeudi matin, dans la foulée du communiqué de la Banque nationale suisse (BNS) indiquant sa décision d'abolir le taux plancher de 1,20 franc pour un euro. Elle représente une chute de plus de 30% du cours de l'euro, soit plus du double du taux réel.

L'explication réside dans la structure même du marché des devises. Celui-ci est en effet organisé sur un modèle de gré à gré, fondé sur des transactions entre un vendeur et un acheteur libres de contracter et normalement informés.

Un marché décentralisé

"Tout n'est pas centralisé comme sur le marché des actions", explique ainsi Mark Bürki, directeur général et fondateur de la société vaudoise de services financiers en ligne Swissquote, contacté par l'ats. Il est donc possible qu'à un moment donné quelqu'un ait proposé un prix de prix 78 centimes.

De plus, il apparaît que des fournisseurs de liquidités se sont retirés du marché, en raison de la grande confusion qui a régné après l'annonce surprise de la banque centrale, selon des observateurs.

Reste que l'euro a bel et bien franchi à la baisse la barre symbolique d'un franc, ce dernier s'appréciant au point que la monnaie unique a reculé à 98,92 centimes dans la nuit de jeudi à vendredi. Lors des turbulences ayant précédé l'instauration du cours plancher, le 6 septembre 2011, l'euro n'avait jamais passé sous un franc.

12:33 les taux négatifs vont inciter les banques à placer ailleurs

L'introduction de taux d’intérêt négatifs en Suisse va inciter les banques à rediriger leurs flux financiers, estime le professeur d'économie Sergio Rossi. Le marché hypothécaire pourrait constituer un débouché où elles chercheront davantage les volumes pour contrer des marges très faibles.

La Banque nationale suisse (BNS) va prélever dès jeudi un intérêt négatif de 0,75% sur une partie des avoirs en comptes de virement que détiennent les banques commerciales auprès de l’autorité monétaire. Ce prélèvement les incitera à se rattraper, avec des placements plus risqués, craint Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d'économie monétaire à l'Université de Fribourg.

Recherche des volumes

Le marché hypothécaire constitue une cible privilégiée, selon lui. Mais comme les marges y sont déjà très faibles, les banques voudront accroître les volumes, avec la perspective d'un relâchement des conditions d'octroi des prêts. Une évolution qui viendra contredire l'objectif de la BNS de réduire la surchauffe des prix sur le marché immobilier.

Les clients des banques ne vont pour leur part pas devoir subir des taux d'intérêt négatifs. Mais la rémunération quasi nulle des comptes d'épargne pourrait aussi les inciter à regarder ailleurs, note Sergio Rossi. De même, les caisses de pension vont chercher les placements les plus rémunérateurs, mais donc aussi plus risqués, dans le contexte de taux bas.

11:49 Les taux de change vont rester volatils

Les taux de change vont rester volatils ces prochains jours, après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner le cours plancher de l'euro. La banque centrale pourrait s'être fixé un objectif interne non révélé quant au niveau du franc suisse, estime le professeur d'économie Sergio Rossi.

La déstabilisation causée jeudi par l'annonce surprise de la BNS n'a pas fini de causer de l'incertitude, constate Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d'économie monétaire à l'Université de Fribourg. Le phénomène pourrait s'amplifier avec la réunion du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Les observateurs s'attendent à ce que la BCE annonce la mise en place d'un programme de rachats d'actifs, dont des dettes souveraines, pour stimuler l'activité économique au sein de la zone euro. Une telle action aurait pour effet collatéral de faire déprécier davantage le taux de change de l'euro.

Bon pour l'innovation
"Il faut prévoir alors une nouvelle pression à l'appréciation du franc", explique Sergio Rossi. Selon lui, recourir dès septembre 2011 à un cours plancher constituait une mauvaise idée. Et le maintenir presque trois ans et demi a fait que beaucoup d'entreprises suisses se sont endormies sur un matelas de sécurité.

La disparition de ce matelas devrait favoriser l'innovation en Suisse, indique Sergio Rossi. "La diminution des marges bénéficiaires joue un rôle d'incitation dans ce domaine."

D'ailleurs, en lieu et place d'un cours plancher, Sergio Rossi aurait préféré voir instaurer une taxe sur les achats de francs pour des raisons purement spéculatives. Les recettes de cette taxe permettraient d'alimenter un fonds servant à dédommager les acteurs économiques qui sont réellement pénalisés par le franc fort.

10:57 La Bourse suisse continue de plonger

La Bourse suisse a poursuivi son plongeon vendredi passant sous la barre des 8000 points. Au lendemain de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner son taux plancher de 1,20 franc contre un euro, vers 11h00, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) reculait de 6,36% à 7866,28 points.

L'indice élargi Swiss Performance Index (SPI) perdait au même moment 6,13% à 7776,52 points. Le SLI lâchait 6,22% à 1144,27 points.

L'ensemble des valeurs vedettes a cédé des gains. Selon la Banque Vontobel, Ems Chimie devrait pâtir fortement de la situation alors que parmi les valeurs vedettes, Clariant ou Syngenta pourraient tout au plus ne pas être en mesure d'atteindre leurs objectifs de marge pour l'année en cours. Swatch et Richemont et les entreprises industrielles qui exportent beaucoup sont fortement touchées.

A l'étranger, les indications en provenance de Wall Street sont négatives, l'annonce de la BNS ayant renforcé les incertitudes outre-Atlantique. Tokyo a terminé la semaine en fort retrait.

Jeudi, le SMI a clôturé la séance sur un plongeon de 8,67%.

10:44 Le triple A de la Suisse n'est pas menacé

L'agence de notation Standard & Poor's maintient son estimation pour la Suisse après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner le taux plancher de 1,20 franc pour un euro. La note reste AAA et la perspective "stable", a rappelé l'agence jeudi soir dans un communiqué.

La décision de la BNS n'a aucun effet immédiat sur la solvabilité de la Suisse, a précisé S&P. Le renforcement du franc lié à la décision de la BNS pourrait peser sur les exportations des deux à trois prochaines années et la croissance économique faiblir, a toutefois averti l'agence de notation.

Dans l'ensemble, l'économie, forte, et les finances de l'Etat, solides, devraient se montrer résistantes au choc, estime Standard & Poor's. Le triple A constitue la meilleure note possible.

09:25 La Bourse suisse ouvre encore en net repli vendredi
 
Au lendemain de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner son taux plancher de 1,20 franc contre un euro, la Bourse suisse a entamé la séance de vendredi sur un nouveau repli, après la dégringolade affichée la veille. Dans les premiers échanges, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) lâchait 2,87% au regard de la clôture de jeudi à 8159,74 points.

Quant à l'indice élargi Swiss Performance Index (SPI), il reculait pour sa part de 2,47% à 8080,01 points. Jeudi, l'indicateur des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse a clôturé la séance sur un plongeon de 8,67%.

07:25 Le prestataire vaudois de services financiers Swissquote a constitué une provision de 25 millions de francs suite à la décision choc de la Banque nationale suisse (BNS) jeudi d'abolir le taux plancher. La chute de 15% du cours de l'euro par rapport au franc a impacté négativement les clients.

Nombre d'entre eux avaient suivi la stratégie régulièrement confirmée de la BNS et avaient investi dans le sens d'un affaiblissement du franc face à l'euro, explique Swissquote vendredi dans un communiqué.

Cette provision aura une répercussion sur les résultats du premier semestre 2015, mais ne compromettra aucunement la rentabilité et la solidité de la banque, ajoute Swissquote. La société affichera un ratio Bâle III (CET 1) de 17%.

Swissquote publiera ses résultats 2014 le 3 mars. Le fournisseur de services financiers en ligne a enregistré l'an dernier des revenus records de 145 millions de francs et un bénéfice avant impôts d'environ 28 millions.

07:24 Le franc suisse a continué de s'apprécier pendant la nuit de jeudi à vendredi, l'euro passant sous la parité avant de remonter aux alentours de 1,02 franc en début de matinée. Le cours de la monnaie unique européenne a plongé à moins de 99 centimes, signant un plus bas niveau historique.

La devise européenne s'est ainsi échangée à 98,92 centimes vers minuit, dans la foulée de l'annonce jeudi par la Banque nationale suisse (BNS) de l'abolition du cours plancher de 1,20 franc pour un euro. Vers 7h15, elle valait 1,0189 franc.

Le franc s'est évidemment apprécié face à toutes les monnaies. Le dollar pour sa part cotait 87,6 centimes vendredi à 7h15, non sans être descendu à 85 centimes, également à minuit.

Jeudi matin, avant l'annonce surprise de la BNS, l'euro valait 1,20 franc, alors que le dollar s'échangeait à 1,01 franc environ.

06: 52 UBS s'attend à une décélération marquée de l'économie suisse, mais pas à une récession, après la décision jeudi de la BNS d'abandonner le cours plancher à 1,2 franc pour un euro. La prévision de croissance pour 2015 a été réduite à 0,5%, contre 1,8% estimé auparavant.

Pour 2016, la hausse du produit intérieur brut devrait atteindre 1,1%, contre 1,7% précédemment pronostiqué. L'an passé, elle avait frôlé les 2%, s'établissant finalement à 1,9%, précise vendredi la première banque suisse dans un communiqué.

La consommation privée, encouragée par une réduction des prix, devrait rester le principal moteur de la croissance, note UBS. Les entreprises exportatrices devraient en revanche le plus souffrir de la décision de la Banque nationale suisse (BNS), avec un recul de près de 5 milliards de francs en 2015.

Le franc se relâchait quelque peu face à l'euro vendredi matin, après s'être nettement apprécié après l'annonce de la banque centrale suisse. Le mouvement était également baissier face au billet vert.

Après être passé sous la parité à 0,98899 franc dans la nuit de jeudi à vendredi, la monnaie suisse s'échangeait à 1,0102 franc contre un euro à 06h25.

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