Centre de bon nombre de discussions entre sportifs et moins sportifs, l’étirement a souffert de toutes les théories possibles et imaginables. Tantôt fortement conseillé par certains, tantôt vivement mis de côté par d’autres, on s’y perdrait. J’ai voulu en avoir le cœur net en m’approchant d’une personne bien renseignée pour trancher. Explications.
«Vous n’avez jamais vu Usain Bolt réaliser des exercices statiques de souplesse avant l’un de ces sprints. Cela aurait risqué de péjorer sa performance.» Beat Kurmann, physiothérapeute à Neuchâtel, m’a dressé deux catégories d’étirements. L’une avant de s’élancer, l’autre après avoir franchi la ligne d’arrivée.
Durant sa carrière Usain Bolt avait de bonnes raisons de n’effectuer aucun assouplissement avant de prendre place dans les starting-blocks. «Il avait besoin d’avoir des muscles toniques, réactifs. Ces exercices ont tendance à les ramollir. A contrario, une gymnaste ou un patineur artistique qui a besoin d’une amplitude accrue dans sa discipline le...