«La semaine dernière, Young Boys a prouvé que ce ne serait pas si simple pour Bâle (réd: 2-0 pour les Bernois)», déclare Yves Débonnaire, entraîneur de l'équipe de Suisse des M17.
Qu'est-ce qui peut empêcher Bâle d'être champion? «Les performances des autres équipes!», répond sans hésiter Pierre-André Schürmann, coach des M21. «Le match de la semaine passée a relancé Young Boys dans la course. C'est un tournant important.»
«Zurich et Young Boys n'ont pas dit leur dernier mot», complète Claude Ryf, à la tête des M18, «d'autant plus que les Zurichois cherchent encore à se renforcer.»
Pour Pierre-André Schürmann, la forme du moment peut jouer un rôle. A titre d'exemple, le Bâlois Marco Streller est blessé et les trois clubs ont des joueurs qui ont participé à la Coupe d'Afrique des nations. Et puis, Bâle joue sur tous les tableaux et Zurich est aussi qualifié en Coupe UEFA. Seul Young Boys ne se focalise que sur la Super League.
«Le championnat est intéressant», savoure Yves Débonnaire. «Et puis le hasard, les blessures ou d'autres facteurs peuvent influencer les résultats.»
Soit. Mais le titre peut-il échapper à un des trois premiers actuels? Pour Pierre-André Schürmann, c'est non. «L'écart est trop grand. Si, sur le papier, Bâle reste l'équipe la plus forte, tout est ouvert. Mais le champion sera Bâle, Zurich ou Young Boys!»
«Si Bâle va imploser? Je ne crois pas», répond Claude Ryf. «S'il n'est pas champion, ça ne viendra en tout cas pas de lui. Mais attention, le titre ne sera pas une voie royale. Il faudra attendre les trois dernières journées.» Bâle reste quand même favori? «Oui, je lui donne un léger avantage. La frustration d'avoir perdu le titre deux années de suite motive.»
A moins d'une grosse défaillance, le podium, à défaut de la médaille d'or, semble donc se dessiner de manière assez précise. Et derrière? Neuchâtel Xamax peut jouer un rôle en vue, dans la première moitié du classement. «L'équipe a un bon groupe, un bon entraîneur et ne devrait pas connaître trop de problèmes lors de la deuxième phase», explique Martin Trümpler, entraîneur de l'équipe de Suisse des M19. «De plus, le synthétique peut représenter un atout.»
«Xamax a déjà prouvé qu'il pouvait gagner à Bâle», reprend Yves Débonnaire. «Aarau démontre qu'on peut bien travailler, le Brügglifeld redevient un déplacement craint. Quant au FC Sion, on attend qu'il se réveille. Il est aussi capable de viser les quatre premières places.»
Le FC Bâle supporterait-il un échec une troisième saison d'affilée? «Ce n'est pas à moi qu'il faut poser la question», rigole Yves Débonnaire. «Le budget est une chose, le terrain en est une autre!»
«De toute façon, Bâle restera le numéro un, même s'il n'est pas champion», conclut Martin Trümpler.
Claude Ryf confirme: «Bâle a la section juniors la plus forte de Suisse. En plus Gigi Oeri soutient Christian Gross, lui permet de travailler sur la durée.» / FTR