En l'occurrence, l'enseignement bilingue français-anglais dispensé par l'ISN est plutôt apprécié par les pouvoirs publics: «C'est un atout important, voire indispensable, pour le canton», a relevé Sylvie Perrinjaquet, dans la mesure où il contribue à attirer et à fixer à Neuchâtel des cadres d'entreprises internationales.
«Vous faites partie intégrante de notre concept de promotion et de marketing, a de son côté indiqué Gérard Lopez, directeur du Développement économique neuchâtelois, puisque nous avons l'objectif de bâtir une économie régionale à dimension internationale.»
Combien de fois le mot «international» a-t-il été prononcé hier soir? Un nombre incalculable. Ce qui est sûr, c'est que l'ISN accueille aujourd'hui 145 élèves, aux niveaux préscolaire et primaire, issus de 25 nationalités différentes.
Avec des petits drapeaux, sapés comme des lords et des princesses, ils ont d'ailleurs marqué de leur présence colorée les 20 ans de leur école, fondée à Neuchâtel par Elisabeth Houweling, Hollandaise installée dans le canton, et qui avait démarré avec la méthode Montessori pour deux élèves, ses propres enfants! En 2003, Cécile Bizet et Jacqueline Prendiville ont repris le flambeau, en donnant une nouvelle dimension à l'institution. «Aujourd'hui, nous sommes presque à pleine capacité, constate Cécile Bizet. Les effectifs ont augmenté de 50% en trois ans.»
«Et pour l'Etat, vous êtes un peu un laboratoire», a conclu Sylvie Perrinjaquet, s'adressant aux directrices. Horaires harmonisés, devoirs surveillés, cantine, maternelle dès deux ans, enseignement bilingue... Les pouvoirs publics ne seraient-ils pas un peu jaloux? / FRK