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Les cavaliers neuchâtelois auront leur sentier

Le massif du Jura est propice aux longues balades à cheval et de nombreuses offres se développent en ce sens. S'inspirant du réseau équestre des Franches-Montagnes, Neuchâtel s'apprête à inaugurer son premier sentier cavalier. On l'a testé pour vous.

25 avr. 2017, 11:57
/ Màj. le 28 avr. 2017 à 17:32
Le sentier équestre permet aux cavaliers et à leurs montures de découvrir de magnifiques paysages des montagnes neuchâteloises.

En février 2017, les statistiques dénombrent 109'788 équidés en Suisse. C'est exactement 7'834 de plus qu'à la fin de l'année 2013. De plus en plus de cavaliers se consacrent à l'équitation de loisirs sans prendre part à des compétitions. À la place de franchir des obtsacles, ils choisissent d'aller se balader en pleine nature avec leur monture.

Quoi de mieux donc que de conquérir les grands espaces du massif du Jura à dos de cheval? Ces dernières années, plusieurs réseaux équestres reconnus se sont développés dans l'Arc jurassien et attirent désormais des cavaliers loin à la ronde.

Le premier sentier équestre neuchâtelois voit le jour

En terres neuchâteloises, le premier tronçon long de 59 kilomètres sera inauguré le 29 juin. "Il nous reste une quinzaine de portails cavaliers à installer et quelques panneaux indicatifs à poser", explique Eric Haldimann, le président de l'association réseau équestre neuchâtelois (Aren).

Cela fait déjà une dizaine d'années que l'Aren est à pied d'oeuvre pour l'ouverture de ce sentier, mais les discussions avec les propriétaires des chemins rendent parfois la situation complexe. "Si un propriétaire dit non, on doit revoir le tracé sur plusieurs kilomètres et ça prend beaucoup de temps", constate Eric Haldimann.

On a testé pour vous (voir vidéo ci-dessus)

Accompagnées de nos montures, nous avons décidé de tester une partie du nouveau sentier. Depuis la Vue-des-Alpes, après avoir admiré le panorama à Tête de Ran et traversé quelques magnifiques champs de jonquilles, nous avons relié le relais du Mont-Dar pour une pause pique-nique.

Dans la pelouse du relais tenu par le couple Genier, une large chaîne et quelques arbres permettent d'attacher les chevaux. Pas de boxes ou parcs à diposition, mais un grand abreuvoir et de l'herbe à volonté pour les équidés. Pendant ce temps, les cavaliers peuvent manger chaud à l'auberge (ouverte dès le 1er mai) ou pique-niquer.

Les Franches-Montagnes montrent l'exemple

Portails exprès pour les chevaux, restaurants, accords avec les agriculteurs, prés et boxes où loger sa monture: dans les Franches-Montagnes, tout est prévu pour que les cavaliers se sentent à l'aise. Avec 350 kilomètres de pistes et 230 portails cavaliers, le réseau est sans conteste le plus vaste et le plus organisé de la région. "Il s'agit de l'un des plus grand réseau européen", se réjouit Geneviève Sahy-Wille, présidente de l'association réseau équestre des Franches-Montagnes (Aref).

Contrairement au réseau neuchâtelois qui est pour l'instant gratuit, les cavaliers résidants hors du secteur Aref doivent ici s'aquitter d'une taxe journalière de 7 francs. "Un portail cavalier coûte environ 3'000 francs, les investissments sont donc conséquents et nous sommes obligés de percevoir une taxe. Heureusement, nous recevons une aide généreuse du canton du Jura de 35'000 francs par an", explique la présidente.

Des investissements qui valent la peine puisque les retombées économiques du réseau équestre des Franches-Montages sont estimées à un million de francs par an. "Plus de 7000 cavaliers extérieurs au canton se déplacent chaque année."

500 kilomètres au total

Plus restreints, mais avec autant d'ambition, trois autres réseaux équestres sont en place dans la région. Le premier dans le secteur du Chasseral avec plus de 100 kilomètres de sentiers comporte une liaison avec l'Aref.

Vient ensuite le réseau de Bonfol avec 70 kilomètres de pistes et finalement celui de Neuchâtel avec 59 kilomètres. Un réseau appelé à s'agrandir puisque deux futurs sentiers sont à l'étude. Le premier dans le Val-de-Ruz (39km) et l'autre dans le Val-de-Travers (94km). "Les projets vont tout bientôt être envoyés au Service de l'aménagement du territoire, si tout va bien les sentiers seront opérationnels en 2018", explique Eric Haldimann.

Le président de l'Aref espère même voir un jour des liaisons se créer avec les Franches-Montagnes, le canton de Vaud et la France.

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