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A qui profite le crime?

20 janv. 2010, 12:05

Sa taille de géant et son éloquence pompeuse tranchaient dans l'univers formaté de la Berne fédérale. Mais au final, ce sont surtout ses contradictions internes qui l'ont poussé à la démission. Après trois semaines d'une campagne intensive menée exclusivement outre-Sarine, Claude Béglé a lâché prise après avoir été pris en flagrant délit de cachotteries sur un mandat qu'il avait accepté en Inde, parallèlement à celui de président du conseil d'administration de La Poste. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase en jetant un discrédit qui ne portait plus sur le style et les idées, mais sur l'intégrité du Vaudois.

Tant que la polémique ne portait que sur ses visions internationales, Claude Béglé était en mesure de résister à la pression. Après tout, c'est le rôle du conseil d'administration de définir la stratégie de l'entreprise et aucune décision n'avait encore été prise à propos des futurs engagements à l'étranger de La Poste. Les révélations relatives aux autres mandats de Claude Béglé sont plus dérangeantes. Pourtant, force est de constater que la campagne de dénigrement qui a provoqué sa démission est bien antérieure à ces informations.

A qui profite le crime? C'est la seule question pertinente maintenant que Claude Béglé a posé les plaques. En Suisse romande, les milieux politiques désignent du doigt la vieille garde de La Poste et invoquent une collusion antiromande. Ce n'est qu'une partie de l'explication. Le Vaudois a été victime de son goût du pouvoir, qui l'a conduit à négliger la culture suisse du consensus. Il a aussi été l'instrument d'une campagne déguisée contre Moritz Leuenberger.

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