L’impression métallique en trois dimensions ou «fabrication additive» progresse. Peut-elle menacer l’industrie traditionnelle? Fraisage, tournage, décolletage: la fabrication par «enlèvement de matière» est la discipline reine dans le canton de Neuchâtel, gros exportateur de petites pièces métalliques de précision.
De cette activité dépendent une large part des 33 000 emplois du secteur manufacturier du canton, qui représente à lui seul 38% des emplois. L’impression 3D exige des outils et des savoir-faire très différents de ceux nécessaires à l’enlèvement de matière. L’enjeu pour l’Arc jurassien: garder son rang de fournisseur mondial de composants petits et précis, et maintenir ses emplois.
Notre enquête le montre: l’impression 3D s’installe sur des marchés de niche et offre une alternative innovante aux pièces usinées. Mais elle est encore loin de ringardiser des siècles de progrès dans la précision métallurgique et micromécanique. Comparatif entre la reine des ateliers, la machine cinq-axes à commande numérique, et l’imprimante...