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Washington réclame à Facebook des données d'opposants

Le gouvernement américain réclame à Facebook des données privées concernant des militants hostiles à Trump. L'association américaine de défense des libertés fait recours pour empêcher cette manoeuvre qui pourrait ouvrir la porte à bien d'autres.

30 sept. 2017, 11:36
Selon la requête de l 'association américaine de défense des libertés, l'étendue de ces demandes permettrait au gouvernement d'accéder non seulement aux données liées aux trois utilisateurs, mais également à celles de parties tierces.

L'association américaine de défense des libertés ACLU a présenté jeudi un recours pour empêcher la Maison-Blanche d'obtenir des données privées. Elles concernent potentiellement des milliers d'utilisateurs de Facebook hostiles au président américain Donald Trump.

En février, après l'investiture de M. Trump le 20 janvier, le gouvernement américain avait réclamé à Facebook des données concernant trois utilisateurs considérés, selon lui, comme des activistes opposés au nouveau président. La page de l'un de ces utilisateurs, intitulée "DisruptJ20", abritant des discussions sur des manifestations contre l'investiture, a été visitée par des milliers d'utilisateurs du réseau social dont les identités seraient fournies au gouvernement si Facebook se pliait aux demandes.

L'American Civil Liberties Union a déposé devant un tribunal de Washington une requête visant à annuler ces demandes ou les restreindre, arguant de leur caractère "excessif" et assurant qu'elles violaient le quatrième amendement de la Constitution interdisant les perquisitions abusives.

Selon cette requête, l'étendue de ces demandes permettrait au gouvernement d'accéder non seulement aux données liées aux trois utilisateurs, mais également à celles de parties tierces, y compris des messages privés ou des opinions exprimées sur toutes sortes de questions politiques et sociales.

Les trois utilisateurs concernés n'ont pas été mis au courant de ces demandes au départ, car elles étaient accompagnées d'une consigne de silence, contestée par Facebook et que le gouvernement a fini par accepter de lever mi-septembre en appel. Les données réclamées remonteraient au 1er novembre 2016, soit une semaine avant l'élection présidentielle, et s'étaleraient jusqu'au 9 février 2017, selon la requête.

Les avocats de la Maison-Blanche ont également présenté une demande similaire à l'hébergeur DreamHost, également bloquée en justice actuellement.

 

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