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Vladimir Poutine met de l'eau dans son vin

15 févr. 2008, 12:00

Après ses attaques contre les visées «expansionnistes» de l'Otan et la politique «unilatérale» des Etats-Unis, Vladimir Poutine a adopté hier un ton plus conciliant envers l'Occident. Il a assuré que Moscou ne voyait aucun intérêt à un retour à la Guerre froide.

Vladimir Poutine s'exprimait lors de sa septième et dernière grande conférence de presse annuelle avant de quitter la présidence en mai et de devenir probablement le premier ministre de son successeur. Le président sortant a parlé durant près de cinq heures - un record - devant 1400 journalistes réunis au Kremlin.

«Supposer que nous aspirions à revenir au temps de la Guerre froide, c'est vraiment pousser le bouchon trop loin», a affirmé Vladimir Poutine. «Cela ne nous intéresse pas. Ce qui nous préoccupe surtout, c'est notre développement, la solution aux problèmes économiques et sociaux du pays.»

Le chef de l'Etat a affirmé que son pays voulait mener un «dialogue positif» avec les Etats-Unis, quel que soit le futur hôte de la Maison-Blanche.

A propos du Kosovo, le chef du Kremlin a déclaré que la Russie avait un plan tout prêt pour réagir à l'indépendance de la province sécessionniste. «Nous n'allons pas singer l'Ouest. Si quelqu'un prend une décision idiote et illégale, cela ne veut pas dire que nous ferons de même.»

Interrogé sur la politique intérieure, Vladimir Poutine a assuré qu'il ne voulait pas s'accrocher au pouvoir au terme de son second mandat présidentiel. Il a précisé qu'il avait toute confiance en Dmitri Medvedev, son «poulain» qui devrait lui succéder à la tête de l'Etat. La Constitution russe lui interdit de briguer un troisième mandat lors de la présidentielle du 2 mars. Mais sa popularité est telle que certains de ses partisans l'ont appelé à modifier la loi fondamentale pour se maintenir au pouvoir.

Le président a souligné qu'il ne ressentait «ni honte ni crainte» à soutenir Dmitri Medvedev, dont il pourra devenir le premier ministre «sans que ce partage des responsabilités ne pose problème».

Pour la première fois, et dans un langage très coloré, Vladimir Poutine a répondu aux rumeurs diffusées en Occident sur un enrichissement personnel lors de sa présidence. «Ma plus grande richesse, c'est qu'en deux occasions le peuple russe m'a fait confiance pour que je dirige ce grand pays.» / ats-afp

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