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Venezuela: des pro-Maduro envahissent le Parlement, cinq députés blessés

Lors d'une session pour marquer la journée de l'indépendance nationale, des partisans du président Nicolas Maduro ont fait irruption dans le Parlement. Une bagarre générale a blessé cinq députés.

05 juil. 2017, 19:33
/ Màj. le 05 juil. 2017 à 21:11
La bagarre générale qui s'en est suivie, entre partisans du gouvernement et députés d'opposition, a fait trois blessés parmi ces derniers.

Des partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro ont pénétré violemment mercredi dans l'enceinte du Parlement, unique institution du pays contrôlée par l'opposition. Ils ont déclenché une bagarre générale dans laquelle au moins cinq députés ont été blessés.

Près d'une centaine de personnes, certaines cagoulées, portant des bâtons et vêtues de rouge - la couleur du parti socialiste au pouvoir -, ont forcé le portail d'entrée du bâtiment et pénétré dans les jardins et les couloirs. Elles ont lancé des pétards et grenades assourdissantes, provoquant le chaos et la panique, ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

 

Au milieu d'une épaisse fumée, les partisans du gouvernement ont alors agressé des députés d'opposition. Ils ont obligé les reporters à arrêter de filmer et photographier puis à quitter les lieux.

L'incident est survenu alors que le Venezuela traverse sa pire crise économique et politique depuis des décennies, avec une vague de manifestations demandant le départ du président Maduro et qui a fait 91 morts en trois mois.

"Des pierres, des bâtons et des couteaux"

Julio Borges, président de l'Assemblée où l'opposition de centre droit est majoritaire depuis début 2016, a annoncé sur Twitter que "l'attaque" avait fait cinq blessés parmi les députés. Trois d'entre eux ont souffert de coupures à la tête.

Le député Américo de Grazia "a eu des convulsions" et a été transporté à l'hôpital, a indiqué son collègue Juan Guaido, affirmant que les agresseurs avaient "des pierres, des bâtons et des couteaux". Au moins deux employés du Parlement ont été blessés, selon plusieurs députés.

M. Borges a attribué cette irruption à des "colectivos", des groupes de civils pro-gouvernement et, selon l'opposition, armés par l'exécutif. "Cela nous fait encore plus mal que de voir tous les jours comment nous perdons le pays", a commenté le député Armando Armas avant de monter dans une ambulance, la tête couverte de bandages ensanglantés.

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